Le parti du FLN à Mila est en proie à une grave crise interne. Les décevants résultats réalisés par cette formation politique lors des récents rendez-vous électoraux sont, semble-t-il, la cause principale résidant derrière la montée au créneau, samedi, de plusieurs dizaines de militants du parti de Belkhadem. En effet, les opposants à l'actuel mouhafadh, entre 150 et 200 militants, se sont rassemblés, samedi, devant le siège de la mouhafadha pour revendiquer le départ, sans condition, de ce dernier, accusé par ses pourfendeurs de malversations, de népotisme, de mauvaise gestion et de manœuvres déloyales ayant abouti à l'effritement du parti localement. Brandissant des banderoles portant des slogans hostiles à ce responsable et aux “affairistes" qui le soutiennent, pour reprendre la substance de certains slogans, les concernés, des élus locaux et des militants de longue date pour la plupart, ont crié leur ras-le-bol et exigé le départ inconditionnel de celui qu'ils qualifient de “destructeur" du FLN à Mila. “C'est lui, le mouhafadh, qui est derrière tous les échecs du parti depuis les législatives de mai dernier. Nous avons essuyé un revers en mai, nous avons perdu plusieurs APC lors des dernières locales, ainsi que le siège de Mila aux sénatoriales du 29 décembre dernier, tout cela à cause de la catastrophique gestion de l'actuel mouhafadh qui a transformé le parti en fonds de commerce personnel", dira l'un des protestataires, chauffé à blanc. Dans cette atmosphère de grande tension, des militants favorables à l'actuel mouhafadh débarquent sur les lieux à bord d'une voiture bâchée et aussitôt la situation a dégénéré. En effet, les abords de la mouhafadha, située entre le tribunal et le commissariat central, se sont transformés en champ de bataille entre militants du parti qui ont fait usage de toutes sortes d'armes blanches: pierres, bâtons, barres de fer... Plusieurs personnes ont été blessées dans l'inextricable rixe. “Le FLN traverse à Mila, une grave crise multiforme", lit-on dans un communiqué remis à la presse par les contestataires. K B