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Célébration du 2e anniversaire de la chute du régime Ben Ali
Les Tunisiens ne croient plus à leur “révolution"
Publié dans Liberté le 15 - 01 - 2013

Malgré la grisaille du ciel et les quelques gouttes de pluie matinale, il y avait foule hier sur l'avenue Habib-Bourguiba. Ils sont venus de partout pour célébrer le deuxième anniversaire de la chute du régime Ben Ali que les Tunisiens croient avoir chassé par ce qu'ils appellent “la révolution".
Hier, partis pro-pouvoir et opposition laïque ont défilé dans le calme alors que beaucoup craignaient un éventuel débordement. Le souvenir d'affrontements récents entre les deux camps est encore douloureux. La Tunisie célébrait amèrement, hier, les deux ans de la chute du président Zine El-Abidine Ben Ali, appelée première “révolution" du Printemps arabe, alors que le pays est déstabilisé par les violences sociales, une menace djihadiste et frise le ridicule politique. Bref, le coup d'envoi des cérémonies a été donné vers 8h par le chef de l'Etat, Moncef Marzouki, le Premier ministre, l'islamiste Hamadi Jebali, et le président de l'Assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar qui ont salué le drapeau, place de la Kasbah, à proximité du siège du gouvernement. Peu après, Jebali, le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail, Houcine Abassi, et la chef du patronat tunisien, Wided Bouchamaoui, ont signé un “pacte social" à l'Assemblée nationale constituante (ANC).
La signature de ce texte a une portée symbolique importante, misère et chômage ayant été les causes majeures du soulèvement populaire de fin 2010. Or, six mois après, les grèves, les manifestations et les heurts entre manifestants excédés par la pauvreté et policiers étaient devenus monnaie courante. Dimanche encore, l'armée a dû être déployée à Ben Guerdane (sud) après une semaine de violences. Le Premier ministre, issu du parti islamiste Ennahda, a promis, lundi, de “redoubler d'effort" pour construire le consensus dans le pays et générer la croissance et a assuré vouloir élargir la coalition au pouvoir pour surpasser les profondes divisions de la classe politique. “Il faut rompre avec toute tentative de retour au passé", a-t-il dit, “il faut redoubler d'effort pour rapprocher les points de vue et garantir le consensus", a-t-il déclaré. Le président de l'Assemblée, très critiqué en raison de l'impasse de la rédaction de la Constitution, a promis que le futur texte garantira les “objectifs de la révolution, instaurera un Etat démocratique et l'alternance au pouvoir". En revanche, aucun calendrier n'a été évoqué, alors que le pouvoir espère organiser les prochaines élections à l'été ou l'automne 2013. Le chef du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, a lui aussi promis un dialogue constructif pour sortir de l'impasse politique. “Nous voulons rassembler tout le peuple tunisien à travers des forces politiques unies, capables de dialoguer entre elles et convenir d'un calendrier pour les grands rendez-vous politiques, notamment la date des élections", a-t-il dit.
Impressionnant dispositif sécuritaire
Au cœur de la capitale Tunis, les militants de différents horizons et pro-pouvoir ont défilé séparément sur l'avenue Habib-Bourguiba, haut lieu de la révolte populaire du 14 janvier 2011, qui a marqué le début du Printemps arabe. Ils étaient plus de deux mille personnes militantes de partis d'opposition laïques et des islamistes pro-gouvernementaux, mais aussi des citoyens pacifiques à se réunir dans la plus belle avenue. Heureusement, aucun incident n'avait été signalé jusqu'en milieu de journée. La police en tenue et en civil grouillait dans l'avenue et ses abords, les militants des deux camps s'affrontant régulièrement et des sources sécuritaires ayant indiqué craindre des attaques de la mouvance djihadiste responsable de plusieurs coups d'éclat, certains sanglants, depuis deux ans. Le chef de Nidaa Tounès et ex-Premier ministre postrévolutionnaire, Béji Caïd Essebsi, a d'ailleurs exprimé, lors de la cérémonie de salut au drapeau, ses craintes face à la montée d'un islamisme radical. “C'est ce drapeau (tunisien) qui rassemble tout le monde, mais certains veulent le remplacer par un autre, la bannière noire (des salafistes). Il faut que le peuple reste vigilant, car il y a menace, comme on l'a vu à Sidi Bou Saïd", a-t-il déclaré. L'opposant faisait référence à l'incendie criminel samedi d'un célèbre mausolée dans la banlieue de Tunis. La mouvance salafiste fait figure de principal suspect, ses partisans ayant attaqué plusieurs sanctuaires de ce type ces derniers mois.
I. O.


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