À Tizi Ouzou, comme un peu partout en Kabylie, “l'affaire Saïb” (si affaire il y a vraiment) suscite déjà beaucoup de commentaires et surtout d'interrogations auprès des supporters kabyles. Ces derniers ne s'attendaient certainement pas à un tel “couac” au moment où il semblait bien que tout baignait dans l'huile du fait que la JSK occupe toujours la porte de commandement en compagnie de l'USM Alger et compte postuler désormais au sacre final après toute une décennie de disette. Après les récentes déclarations de Moussa Saïb qui n'a fait que confirmer tout le malaise existant dans le staff technique et qui complique davantage la situation, Azzedine Aït Djoudi a refusé (du moins jusqu'à hier soir) de tomber dans une polémique qu'il juge néfaste pour la sérénité du club. “Je n'ai pas pour habitude de polémiquer à travers les médias, car cela ne sert guère l'intérêt du club. Personnellement, je respecte mon métier mais aussi mon club, et il y a certainement un cadre de travail au sein duquel nous pouvons nous expliquer sans tapage ni dérapage”, s'est contenté de dire hier après-midi Aït Djoudi après que Saïb l'eut accusé de ne pas trop collaborer avec lui.pour sa part, le président Hannachi était visiblement navré par une telle situation au moment où il s'attendait le moins. “La JSK, qui occupe pourtant le première place du classement et a toutes les chances de continuer allègrement son meilleur parcours jamais enregistré ces dernières années, n'avait pas besoin d'un tel grain de sable”, avouait-il hier en début d'après-midi. “S'il y a réellement problème, il faut le régler à l'intérieur du club et non pas par médias interposés. Personnellement, j'ai décidé d'écouter spécialement Saïb puis Aït Djoudi avant de nous attabler à trois pour connaître le véritable fond du problème et je n'hésiterai pas à assumer mes responsabilités de président pour trancher énergiquement dans l'intérêt suprême du club”, ajoutera Hannachi qui devait d'ailleurs prendre attache, dès hier soir, avec Saïb et Aït Djoudi même s'il pensait que “la situation n'est pas aussi dramatique et tout pourrait rentrer dans l'ordre d'ici à quelques jours”. En attendant, tous les joueurs ont été libérés pour une bonne semaine de repos avant le départ pour le stage au Maroc. Initialement, les Canaris devaient reprendre le chemin de l'entraînement dès ce mercredi mais ils bénéficieront de deux journées de repos supplémentaires puisque la reprise a été finalement fixée pour vendredi 16 janvier et le départ pour le Maroc a été fixé, en fait, au 18 du même mois. Le stage hivernal a été bel et bien maintenu du 18 au 29 janvier, soit un dizaine de jours de travail à Casablanca où les nouvelles recrues de la JSK, le Libérien Robert Sessay et le Congolais Willy Edzanga seront bien du voyage puisqu'ils seront attendus dès ce jeudi, à l'aéroport Houari-Boumediene alors que Driouèche est déjà opérationnel. M. H.