La rencontre, qui s'est tenue, hier après-midi, au quartier général de Rachid Benyellès, a duré quatre heures. “Les travaux avancent bien”, selon de nombreux participants. Elle a été longue mais avec, au bout, un consensus : la réunion des personnalités et des formations politiques qui s'est tenue hier au QG de Benyellès à Alger sera sanctionnée, aujourd'hui, par une déclaration commune, une espèce de plate-forme où sera consigné l'essentiel des exigences des candidats à la future élection présidentielle pour la tenue d'un scrutin transparent. “Tout ce qui a été soulevé par les uns et les autres a trouvé un consensus. Il ne reste plus qu'à affiner les derniers termes du communiqué”, s'est-on contenté d'expliquer sans plus de détails dans l'entourage de la délégation. “Les travaux avancent bien”, affirme, pour sa part, Mouloud Hamrouche. Il est presque 14 heures quand les candidats et les représentants des partis arrivent au siège du candidat, l'ex-général à la retraite Rachid Benyellès. L'ambiance est bon enfant et on cause de tout et de rien. Présente en force, la presse et les photographes sont tolérés à entrer dans le salon qui fait office pour la circonstance de salle de réunion. Ahmed Dane, responsable du MSP, Saïd Sadi, leader du RCD, flanqué de l'ex-ministre et néanmoins responsable de la communication Hamid Lounaouci, Rachid Benyellès, Ali Yahia Abdenour, Redha Malek qui s'est joint au groupe, l'ex-Chef du gouvernement Ahmed Benbitour, Mouloud Hamrouche, Chérif Belkacem, Mohamed Saïd, représentant de Taleb Ibrahimi, le patron du FLN accompagné de l'ex-ministre et membre du bureau politique, Abdelkader Sallat, se prêtent volontiers aux “crépitements des flashs”. Sans plus. La consigne a été donnée qu'aucun participant ne fasse de déclaration à la presse. Une obligation de réserve qui sera d'ailleurs observée à l'issue de la réunion qui aura duré près de 4 heures. Seul Benyellès se permet quelques petites phrases, comme cette confidence que les contacts avec le PT de Louisa Hanoune sont “avancés”. En attendant l'arrivée de Mokdad Sifi qui le fera quelques minutes plus tard, la presse est conviée à laisser les travaux débuter à huis clos. Depuis c'est le black-out total. Principale raison : s'entourer du maximum de précautions pour réussir le consensus. Il est vrai que des réserves ont été exprimées par certains participants autour de certaines exigences. Quelques heures plus tard, le représentant de Taleb quitte la table en raison “d'engagements”, selon ses propres affirmations. Mais les travaux continuaient et ce n'est qu'au bout de quatre heures que les participants se quittent pour se donner rendez-vous au même lieu aujourd'hui et peaufiner les dernières retouches de la déclaration finale qui sera rendue publique. Si rien n'a filtré de la rencontre d'hier, il n'en demeure pas moins que beaucoup d'indices plaident que le consensus est en bonne voie. “Les travaux avancent bien”, affirme Hamrouche. “Ça avance bien”, explique Sadi. “Les choses avancent dans le bon sens”, soutient également pour sa part le patron du FLN, Benflis. Comme pour ne pas se hasarder à “commenter” au risque de s'embourber dans des explications qui pourraient se révéler nuisibles au consensus, du reste fort laborieux, les participants observent comme convenu l'obligation de réserve. Et c'est ainsi que chacun quitte les lieux sans la moindre déclaration laissant les journalistes présents sur leur faim. Une image du reste fort expressive : Hamrouche et Sadi, la main dans la main, rejoignant leurs véhicules respectifs. “Vous aurez de bonnes nouvelles demain” (aujourd'hui, ndlr), affirme un membre proche de la délégation. C'est dire que l'essentiel du travail a été accompli et ne restent plus que les dernières retouches. La plate-forme pour une élection transparente est née. Seule fausse note, l'absence du FFS qui a décidé de tourner le dos à l'élection. K. K.