Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), aile Felfoul, a observé, dans la journée d'hier, une grève générale. «Le débrayage a été suivi à un taux de 84% du total de nos adhérents, qui sont près de 383 000 fonctionnaires», affirme Belgacem Felfoul, président du Snapap. Ce qui équivaut à quelque 20% de l'ensemble du personnel de la Fonction publique, qui compte plus de 1,5 million d'employés. Le mouvement n'aura toutefois pas été visible dans le Centre, tout particulièrement à Alger, où les fonctionnaires ont poursuivi leurs activités coutumières. La paralysie n'a pas été ressentie par les citoyens, tout particulièrement, par exemple, dans les secteurs de l'éducation ou des administrations publiques. Ce qui s'explique, selon M. Felfoul, par la moindre importance de la représentativité de son syndicat dans ces secteurs. «Le plus gros de notre base se concentre dans les corps paramilitaires, la Protection civile, la police et les Douanes, ainsi que dans les collectivités locales. Et c'est d'ailleurs dans ce secteur que le mot d'ordre a été le plus suivi», argue-t-il. Les revendications du Snapap-Felfoul sont la promulgation des statuts particuliers, la révision et l'harmonisation des régimes indemnitaires ainsi que l'intégration des contractuels. «Notre plate-forme, qui contient 11 points, a été déposée auprès des autorités de tutelle le 21 mars dernier», rappelle M. Felfoul. Sa formation syndicale envisage-t-elle l'organisation d'autres actions de protestation à l'avenir ? «Tout dépendra de la réaction des autorités compétentes», répond le président. Contact qui n'a toujours pas été établi, affirme-t-il. «Nous attendons un minimum de la part du pouvoir, qui est l'ouverture du dialogue avec les contestataires», conclut-il.