La dernière production du théâtre régional Azzedine-Medjoubi de Annaba, “El-Djamilet", a été présentée, jeudi dernier, au théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou où elle a connu un grand succès. Jouée par Lynda Selam, Larini Lydia, Houari Raja, Manra Ben Soltan et Hnifi Amal, cette belle pièce théâtrale aura bénéficié d'une très belle mise en scène de l'artiste Sonia, de son vrai nom Sakina Mekiou, avec une scénographie de Hebal El-Boukhari et une chorégraphie de Toufik Kara, tout cela magistralement bien concocté à partir d'un texte de Nadjet Taïbouni, qui se veut être un grand hommage à toutes ces femmes combattantes qui ont marqué, par leur sacrifice et leur courage, la révolution algérienne. La scène se déroule dans la célèbre prison de Serkadji, où les résistantes étaient enfermées par le pouvoir colonial de l'époque. Depuis leurs geôles, elles racontent leur combat et leur rêve, chantent leur liberté enfermée et relatent l'histoire de toutes ces braves femmes algériennes qui se sont sacrifiées pour la patrie, pour une Algérie libre et indépendante. Dans une atmosphère sombre et un décor peu éclairé, les cinq comédiennes ont redonné du sens et de l'amour à la révolution algérienne, tout en rappelant notamment le rôle héroïque de la femme durant la guerre de Libération nationale de 1954 à 1962. Selon Sonia, metteur en scène de la pièce, qui était visiblement ravie par l'accueil chaleureux du public de Tizi Ouzou, “par ce spectacle joué dans cette très belle salle du théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou et devant un public connaisseur, nous avons voulu rendre un sacré hommage à ces grandes dames de la révolution algérienne. C'est là un devoir de mémoire et une reconnaissance à toutes celles qui se sont sacrifiées pour leur amour à la patrie et ont investi toute leur vie dans la lutte de Libération nationale. Nous avons voulu immortaliser leur combat et rappeler toutes les souffrances horribles qu'elles ont vécues dans la sinistre prison de Serkadji". Et d'ajouter : “Même si l'histoire de la pièce est un peu fictive, elle est basée sur des faits un peu réels. Concernant le titre de la pièce, cela est venu lorsqu'on a commencé à travailler sur le sujet. Nous avons vu un documentaire sur ces moudjahidate à la prison de Serkadji. Et à la fin du documentaire, l'une des moudjahidate interviewées avait dit que “ces filles emprisonnées étaient toutes belles et elles étaient toutes jeunes. Djamila Bouhired, par exemple, n'avait que 23 ans. C'est pour ça que Nadjet Taïbouni, auteure du texte El-Djamilet, avait décidé de garder ce titre, en plus, on eu beaucoup de Djamilet dans notre histoire de la lutte de libération". K. Ti