Il s'agit de plus de 80 milliards retenus à la source par différents opérateurs, notamment des entreprises qui ont eu recours à la justice pour se faire payer. Les comptes de plusieurs communes de la wilaya ont été débités d'office de montants faramineux à cause de la mauvaise gestion, a affirmé le wali de Boumerdès lors d'une réunion qui regroupé avant-hier les directeurs d'exécutifs de wilaya et les présidents d'APC. Plus de 80 milliards ont été retirés à la source par différents opérateurs, notamment des entreprises privées qui ont eu recours à la justice pour se faire payer. Mais c'est la commune du chef-lieu qui a attiré l'attention du chef de l'exécutif, dont le compte a été débité de la somme colossale de 17,2 milliards de centimes, soit la moitié du budget de la commune. “C'est un chiffre record qui dénote de l'absence de transparence dans la gestion de la commune par les anciens élus", a affirmé Kamel Abbas, qui a promis de dépêcher une commission d'enquête pour déterminer les causes et origines de cette mauvaise gestion relevée dans cette commune. “Il est anormal que les PCD ne soient pas pris en charge, alors que les comptes de la commune de Boumerdès sont débités", a-t-il ajouté. En deuxième position de ce hit-parade arrive la commune de Cap Djinet avec un montant de 7,8 milliards, suivie de Sidi Daoud avec 7 milliards, Zemmouri avec 5 milliards, Issers avec 4 milliards, Ouled Moussa avec 3,7 milliards, Tidjelabine 3,4 milliards... et la liste est encore longue. Une bonne partie de ces communes débitées sont considérées pourtant comme les plus riches de la wilaya. L'on se demande où étaient les responsables des différentes administrations (Drag, daïra, Trésor, receveur communal...), lorsque ces sommes ont été cumulées. C'est la question qui a été posée par un élu en marge de cette réunion et qui s'est demandé comment on a pu arriver à cumuler plus de 17 milliards de factures impayées avec en plus de marchés douteux, sans que l'administration intervienne pour stopper l'hémorragie. En plus de la mauvaise gestion des ressources de la commune, le directeur de la réglementation (Drag) a également relevé une gestion catastrophique de l'état civil dans plusieurs localités de la wilaya. “On a décelé des registres de l'état civil incomplets, l'absence de marge sur les fiches familiales, des structures non informatisées...", a-t-il évoqué en substance. De son côté, le directeur de l'administration locale (DAL) a affirmé que plus de 635 nouveaux postes budgétaires ont été créés dans toutes les communes, mais à ce jour certaines APC n'ont pas encore recruté ce personnel bien qu'elles soient dans le besoin, dira-t-il. Et il enchaîne avec les plans communaux de développement (PCD) dont plusieurs accusent un énorme retard pour leur réalisation. Par ailleurs, on a appris que des marchés couverts seront réalisés dans 11 communes de la wilaya avant la fin de l'année en cours. Les travaux de réalisation de ces structures ont été confiés à l'entreprise Batimetal. M. T.