Cet établissement devra mettre en exergue le savoir-faire ancestral des locaux autour de la culture de cet arbre auquel on voue toujours une grande adoration. Le projet de création d'un musée de la datte à Biskra fait son chemin. Initié par l'Académie de la société civile (Asca), le projet est encore à l'état embryonnaire, mais Kanou Tahar, président du bureau local de l'Asca, dit avoir déjà pris option sur le terrain où sera érigée cette structure, qui pérennisera le millier de cultivars du patrimoine phœnicicole de la région. Ce musée mettra aussi en exergue le savoir-faire ancestral des locaux autour de la culture de cet arbre auquel on voue toujours une grande adoration. La présence d'un potentiel scientifique impliqué dans la culture du palmier aura aussi son apport dans l'activité de ce musée. Ainsi, le CRSTRA (Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides), l'Itidas (Institut technique de développement de l'agriculture saharienne), l'Inra (Institut national de la recherche agronomique), l'INPV (Institut national protection des végétaux), les réseaux d'exportateurs et de producteurs auront une place de choix dans ce musée. Toujours selon M. Kanou, “ce musée contribuera à faire connaître le patrimoine phœnicicole, aussi bien pour les nationaux que pour les étrangers. Il fera prendre conscience aux responsables du secteur l'intérêt de préserver le palmier pour ses dimensions écologique, sociale, économique et culturelle. “La naissance de ce musée créera des dizaines de postes permanents chez les jeunes locaux et sera un espace de réflexion et d'échanges entre les partenaires du monde de la datte." “Ce musée devrait être en mesure d'informer le visiteur sur tous les aspects concernant l'espèce, l'origine de la culture de la datte en Algérie et dans les autres pays, valoriser les métiers de la datte et les produits dérivés de ce fruit et booster leur promotion", explique M. Kanou. La structure d'étalera sur environ 500 ha et comprendra des galeries d'exposition permanente des produits d'outillage et autres savoir-faire ancestraux, un bloc pour le multimédia où pourraient être données des communications et tenir des colloques et autres symposiums. Des espaces de convivialité sont également prévus par l'Asca qui peaufine son projet avant de le soumettre aux sponsors qui ont soutenu l'idée de création de ce musée. L. H.