Un imposant dispositif des forces antiémeutes a été mis en place devant l'entrée principale de l'Unité de réparation navale de Béjaïa (Urnab). Objectif : empêcher les travailleurs, en grève depuis le 5 décembre dernier, de tenir leur sit-in, prévu à 10h devant le siège de la wilaya. Mais cela n'a pas dissuadé la majorité des travailleurs, décidés à tenir leur rassemblement, une partie a cependant préféré reprendre le travail. La tension est alors montée d'un cran. Et c'est le début de l'affrontement. Bilan : plusieurs travailleurs ont été blessés, d'autres ont été interpellés, ont confirmés des grévistes sur place. La grève, sur laquelle les médias ont eu à en rendre compte, a été enclenchée le 5 décembre 2012 pour protester contre une série de mesures, jugées abusives par le partenaire social. Et pour cause : des notifications de licenciement avaient été adressées à trois syndicalistes, le quatrième a fait l'objet d'une rétrogradation. Depuis, c'est le piquet de grève, ponctué d'actions de rue soutenues par l'union de wilaya (UGTA), des syndicats autonomes (Snapap, Cnapest...) et des partis politiques le PST et PT essentiellement. Le 17 janvier dernier, une réunion de conciliation – une copie du procès-verbal est en notre possession — s'est déroulée au siège de la Société de gestion des participations transport maritime ; elle a été présidée par la présidente du directoire SGP/Gestramar. Les participants sont parvenus à un accord. Les représentants de la Fédération nationale des travailleurs des transports (FNTT) ont tenu d'abord a exprimé leur désapprobation quant à la traduction devant la commission de discipline et le licenciement de trois syndicalistes de l'unité Erenav de Béjaïa et se sont engagés à œuvrer pour “un retour immédiat des travailleurs à leur poste de travail". Le SG de l'union de wilaya de Béjaïa s'est engagé de son côté à organiser une AG des travailleurs de l'Urnab pour la reprise du travail et œuvrer pour instaurer “un climat social serein au sein de l'Unité". Le PDG de l'entreprise Erenav s'est pour sa part engagé “à examiner les recours des syndicalistes licenciés, avec l'accord de principe pour la réintégration de deux syndicalistes, alors que la décision de la commission centrale de discipline sera maintenue pour le troisième". Il s'agit de M. Mouloud Kharouni, un cadre de l'entreprise et ancien membre de l'union de wilaya de Béjaïa d'où le courroux des travailleurs, contraints à poursuivre le mouvement de grève, a-t-on dénoncé. M. O