Le mouvement de protestation est prévu les 25, 26 et 27 février avec, en parallèle, un rassemblement devant la tutelle pour marquer le dernier jour de débrayage. La Fédération nationale du secteur des travaux publics, affiliée au Snapap-Malaoui, a annoncé, hier, une nouvelle grève nationale de trois jours les 25, 26 et 27 février. Le dernier jour de ce débrayage sera marqué par un rassemblement devant le ministère. Las d'attendre un signal positif de la tutelle pour une éventuelle prise en charge de ses revendications, le bureau national de la fédération s'est réuni pour faire un état des lieux et décider des perspectives. L'accent a été mis lors de cette réunion à laquelle ont pris part également des membres du BN du Snapap, “sur l'intransigeance du ministère de tutelle qui ferme les portes du dialogue". Pis, l'administration du département de Amar Ghoul est accusée d'avoir “exercé des pressions et autres menaces sur les syndicalistes pour les inciter à déposer leur démission et intégrer un nouveau syndicat qui ne représente que lui-même". La fédération reproche aux responsables du ministère des Travaux publics “la non-concrétisation de leurs derniers engagements". En effet, lors de la dernière grève de trois jours, les 21, 22 et 23 janvier dernier, la tutelle avait reçu les responsables de la fédération, un PV avait été signé entre les deux parties qui devaient se réunir quelques jours plus tard. Mais aucun rendez-vous à ce jour. Pour la fédération, la tutelle se dérobe de sa responsabilité pour ne pas satisfaire la plate-forme de revendications. Et la réplique des travailleurs ne s'est, donc, pas faite attendre. Pour rappel, les travailleurs du secteur réclament plus de mesures de sécurité sur les différents chantiers notamment sur les routes et les autoroutes, une augmentation salariale, l'octroi de primes, l'intégration des contractuels... Et contrairement au discours tenu par la fédération, le représentant du département des Travaux publics, qui a pris part à l'installation mercredi dernier au conseil national d'un nouveau syndicat affilié à l'autre ail du Snapap-Felfoul, a insisté sur “l'ouverture des portes du dialogue". En effet, fraîchement installée, l'Union nationale des personnels des TP semble avoir déjà gagné la sympathie du ministère de tutelle. Et au moment où le Snapap-Malaoui multiplie les actions de protestation, l'aile Felfoul préfère ratisser large et lancer les négociations avant de dire son dernier mot. M B