La grève nationale de trois jours dans les communes pour laquelle a appelé la Fédération nationale des communaux (FNSC), sera entamée aujourd'hui. La FNSC, affiliée au Syndicat national des personnels de la Fonction publique (Snapap), qui avait observé le 16 septembre dernier une grève soutenue par des rassemblements à travers les 48 wilayas, a décidé de reconduire son action de protestation suite à l'indifférence affichée à l'égard des travailleurs par les ministères de tutelle : ceux de l'Intérieur et du Travail. «Jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucun signe de leur part», nous a indiqué Mohamed Daya, chargé de la communication à la section syndicale de la commune de Blida. Cette action, suivie de rassemblements de deux heures devant les sièges des APC, a ajouté, M. Daya «sera une continuité de notre mobilisation qui ne date pas d'aujourd'hui. Cette mobilisation marquée par une multitude d'actions de protestation depuis mars 2010 est restée sans résultat satisfaisant. «Seulement des promesses non tenues», a déploré le syndicaliste, en soulignant que «la non-prise en charge de leur cahier revendicatif les a poussé à accentuer leur mouvement». Le désaccord de l'aile «officielle» du Snapap Néanmoins, ce mouvement de débrayage risque d'être un échec en raison de la lutte internes au sein du Snapap dont l'aile dite «officielle» s'est montrée contre cette action. Azzedine Hallassa, président de l'union nationale des communaux l'a même qualifiée «d'illégale», précisant que ses «adversaires ne sont pas aptes à mener à bien ce débrayage». Car il est, explique-t-il, mené par des personnes non reconnues avec à leur tête Rachid Malaoui. «Ces grévistes ne représentent pas le vrai Snapap», nous a-t-il dit. Pour son aile, la décision de protester ne sera prise que lors de la réunion avec la tutelle qui est prévue au cours de cette semaine, au préalable dans deux jours. Ce choix, il l'explique par le fait «de donner à la tutelle le temps nécessaire avant de passer à l'action». Au total, 15 revendications seront présentées à la tutelle. Parmi ces points, l'augmentation des salaires qui pour la majorité de cette catégorie est loin des salaires de base, le versement des rappels et des primes de rendement et de guichet. La révision et l'unification de statuts particuliers de tous les fonctionnaires et l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 du code du travail précisant les composants du Salaire national minimum garanti (SNMG).Comme ils réclament également d'associer l'ensemble des syndicats à l'élaboration du code du travail dont les travaux sont en suspens, d'impliquer le partenaire social dans la gestion de la carrière des travailleurs, l'augmentation du point indiciaire à 100% et de revoir le mode de gestion du Fonds des péréquations des œuvres sociales (FNPOS).