Suite à notre article paru le 18 décembre relatif à l'importation de un million de tonnes de ciment, l'ancien PDG du groupe ERCE, Aït Habouche Smaïl a réagi. “Devant les incohérences relevées dans l'exécution de cette procédure, il nous a paru nécessaire d'attirer l'attention du président du directoire de la SGP ciment, par courrier, à travers lequel nous avons mis en relief les points qui pourraient être ultérieurement à l'origine d'éventuels problèmes d'interprétation”, pense-t-il et d'ajouter qu'“en notre qualité de membre du comité de pilotage, on n'a jamais été destinataire de documents relatifs au marché pouvant ainsi nous permettre de nous prononcer en connaissance de cause. La réunion à laquelle nous avons assistée s'est limitée à recevoir une communication verbale du président de la commission de négociation et des marchés”. Smaïl Aït Habouche poursuit “cette commission instituée par la nouvelle procédure ainsi créée ne rendait compte qu'au directoire de la SGP avec lequel elle travaillait en étroite collaboration, et n'avait aucune relation avec le président du groupe Est. D'autre part, le montant du contrat signé par le PDG de la filiale commerciale relevant du groupe ERCE excède de quatre fois le seuil de compétence fixé à celui-ci par le guide des marchés de l'ERCE. Le responsable de cette filiale a agi suite à l'instruction du président du directoire de la SGP, ce qui représente à notre point de vue une double transgression : - non respect de la voie hiérarchique; - non respect du guide des marchés en vigueur au sein du groupe ERCE par le dépassement du seuil de compétence fixé au PDG de la filiale”. À ce titre, l'ancien PDG du groupe ERCE considère que “la direction générale du groupe, que nous avons eu à gérer durant cette période, n'est nullement concernée par le processus de passation de ce contrat d'importation de ciment et ne pourra, de ce fait, être tenue responsable des éventuels problèmes qui pourraient y surgir. Il est à noter que la SGP avoue elle-même la non-disponibilité du port en question, ce qui, forcément, engendrait un non-respect des délais d'exécution du contrat, chose qui aurait dû être prise en considération lors de la détermination des délais. Ce point est cité à titre d'exemple et n'est pas une exception”, conclut-il.