La Fédération nationale du secteur des travaux publics annonce le maintien des trois jours de grève nationale prévue les 25, 26 et 27 février prochains. Les travailleurs des travaux publics ont tenu, jeudi, un rassemblement devant leur direction générale située à Hussein-Dey. Motif : dénoncer la suspension des huit responsables syndicaux de la Fédération nationale du secteur des TP affiliée au Snapap-Malaoui. “La fédération s'attendait à recevoir une invitation au dialogue promis par les responsables de tutelle lors de la dernière rencontre. Et au lieu de cela, nous avons été destinataires d'une notification de suspension pour activité syndicale", ironise la président de la fédération. Et de saluer “les nombreux ouvriers qui se sont mobilisés" pour soutenir leurs collègues. Mais autre déception ! Faire le pied de grue devant la DG n'a nullement incité les responsables à ouvrir les portes du dialogue avec les manifestants. “Malheureusement, la DG n'a même pas daigné nous recevoir ! Ce qui est grave et ne peut qu'envenimer davantage la situation, d'autant que l'on nous menace de recourir à la justice", regrette S. Ghoul, qui avoue ne rien comprendre à cette décision de suspension. “La fédération existe depuis plus d'une année et a été reçue par la tutelle où une plate-forme de revendications a été déposée et subitement on nous taxe de syndicat illégal". Loin d'être échaudée, outre mesure, par cette sortie inattendue du département de Amar Ghoul, la fédération annonce son maintien des trois jours de grève nationale prévue à partir du 25 février prochain. Pour rappel, le président de la fédération, le vice-président et six autres membres du bureau fédéral ont reçu, le 12 février dernier, des décisions émanant de la DG des TP de la wilaya d'Alger. Deux jours auparavant, un des membres du syndicat exerçant à la subdivision de Sidi-M'hamed a été interpellé par la DG, pour son activité syndicale. “Toute activité syndicale doit s'inscrire dans un cadre légal et réglementaire, à savoir : UGTA ou Snapap reconnus par le ministère du Travail", note la DG. Et de préciser : “Conformément à l'envoi n°130 du 23 août 2010 émanant du ministère du Travail, seul le Snapap dont le SG est Felfoul Belkacem demeure légitime." Réagissant à son tour, le Snapap-Malaoui “dénonce ces graves préjudices dont la visée lointaine est l'éradication définitive des mouvements syndicaux authentiques". Il a, enfin, décidé de “porter plainte contre ces graves dépassements devant les institutions nationales et internationales compétentes". M B