Intervenant à la rencontre régionale des fédéraux de l'Est de son parti, organisée hier au complexe culturel Aïcha-Haddad à Bordj Bou-Arréridj, dans le cadre d'une série de rencontres en perspective du 5e congrès qui se tiendra avant juin prochain à Alger, le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, a tenu à préciser que le FFS est toujours un parti de l'opposition et n'a jamais été un parti de ce pouvoir corrompu depuis 1962. “Le FFS dérange mais il est toujours là." Des questions relatives à l'actualité internationale et à la situation du pays ont été soulevées par l'orateur. Mais également celles ayant trait à l'organisation interne de la formation du FFS. Pour le premier thème, M. Laskri a clairement appelé à la vigilance, la transparence et l'implication du peuple dans la gestion des dossiers qui concernent la souveraineté nationale. “Nous avons un pouvoir qui est faible devant les étrangers", dira-t-il. “On n'a pas vu notre diplomatie en Libye ou au Mali", ajoute-t-il. “On ne doit pas accepter le retour du néocolonialisme sous prétexte de la lutte contre le terrorisme", insiste-t-il. “L'attaque terroriste, suivie par une prise d'otages sanglante menée contre le site gazier à In Amenas, est révélatrice de la grande vulnérabilité sécuritaire, économique et politique du pays", explique M. Laskri. Le FFS demande l'ouverture d'un vrai dialogue sur la situation au Sahel, dans la transparence. “On doit sortir de ces zones d'ombre si on veut protéger notre pays", dira-t-il. “Il faut aussi un pouvoir et un contre-pouvoir. Une vraie dynamique politique dans les institutions et dans la société", précise-t-il. Il est également revenu sur le dossier des hydrocarbures, sur lequel la position de son groupe parlementaire a été claire. “Il faut organiser une convention nationale sur l'énergie au cours de cette année qui regroupera les politiques, les économistes, les experts et rendre les recommandations au public", propose-t-il. Le premier secrétaire a appelé aussi à l'intégration africaine et maghrébine, à l'ouverture des frontières avec le Maroc. “On dit azzoul en Libye, au Mali, au Maroc, dans tout le nord d'Afrique comme en Algérie, on doit s'inquiéter de ce qui se passe autour de nous car nous sommes tous visés." “Contribuer à la construction d'une Algérie forte", non seulement sur le plan interne, mais également “aux plans africain et méditerranéen, et assurer la continuité du message de Novembre 1954", ambitionne le premier secrétaire du FFS. Dans ce contexte, pour M. Laskri, “il faut rouvrir les frontières avec le Maroc, leurs potentialités en agriculture sont exploitées par les Espagnoles, pourquoi ne pas en profiter de cette main-d'œuvre marocaine chez nous, au lieu d'acheter des produits de l'étranger ?" Concernant le deuxième volet de la rencontre, les participants au conseil fédéral du FFS à Bordj Bou-Arréridj ont procédé à l'élection du premier fédéral de la wilaya ainsi que les représentants de la fédération locale à la commission de préparation du congrès national (CPCN). Pour ce qui est des représentants du FFS de l'Est au CPCN, selon un militant, 10 wilayas de l'Est étaient présentes : Bordj Bou-Arréridj, M'sila, Sétif, Constantine, Jijel, Tébessa, Batna, Oum El-Bouaghi, Skikda et Mila. Deux militants seront élus pour représenter l'Est dans ce conseil. Notons que la conférence nationale des élus du parti du FFS qui était prévue les 8 et 9 février derniers a été reportée à cause des intempéries ; elle se tiendra les 8 et 9 mars prochain à Zéralda, selon M. Laskri. C B