Deux avions russes du ministère des Situations d'urgence, un Iliouchine-62 et un Iliouchine-76, ont après avoir livré 46 tonnes d'aide humanitaire, à Lattaquié, sur la côte nord-ouest de la Syrie, regagné la Russie avec à leur bord des Russes. C'est un deuxième lot de ressortissants russes qui quittent la Syrie. 154 étaient à bord de l'Iliouchine-62, tandis que le second avion attendait hier le rassemblement d'un autre groupe, toujours des femmes et des enfants, venus de différentes villes de Syrie, dont Damas. Le 23 janvier, une centaine de Russes avait été rapatriée à bord de deux avions affrétés par le ministère des Situations d'urgence. Mais ces appareils avaient atterri à Beyrouth et non en Syrie. Les personnes évacuées, essentiellement des femmes et des enfants, avaient rejoint la capitale libanaise par la route. L'exode russe semble cette fois-ci déclenché. Une source militaire russe, citée par RIA-Novosti, a déclaré que la principale tâche de ces navires pourrait être d'évacuer des citoyens russes de Syrie. Huit mille Russes sont enregistrés au consulat en Syrie, selon l'agence publique Ria Novosti, mais il y a jusqu'à 25 000 femmes russes mariées à des Syriens dans le pays. L'évacuation de civils russes est un indicateur infaillible quant à l'avenir incertain du régime syrien. Moscou préparant une évacuation de grande ampleur est le signe que la Russie, un des derniers alliés de Damas, reconnaît que les jours de Bachar Al-Assad et de son clan sont comptés. Parallèlement, sur le terrain, pour la première fois depuis le début du conflit, deux obus de mortier ont été tirés par la rébellion en direction de l'enceinte sud du palais Techrine à Damas. Le conseil militaire de l'Armée syrienne libre (ASL) a revendiqué sur sa page Facebook le tir contre le palais. Outre le palais Techrine où résidaient les invités de marque du régime, il y a deux autres palais à Damas, le Palais du Peuple sur le mont Qassioun et le palais Raouda, où se trouvent les bureaux présidentiels dans le centre-ville. D. B.