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Elle accuse les grandes puissances d'actionner leurs “valets" dans les institutions Hanoune : la lutte contre la corruption doit constituer “la priorité"
“La dépendance de la justice, l'inexistence d'institutions élues, l'absence de mécanismes de contrôle", ou encore “l'incapacité de la Cour des comptes à contrôler les institutions" sont autant de facteurs favorisant la propagation des actes de corruption, estime-t-elle. Secret de Polichinelle, le phénomène de la corruption prend des proportions alarmantes dans notre pays. Qui est responsable des scandales révélés en série ces derniers temps ? Comment faire face à ce phénomène ? Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs (PT), a appelé, hier à Alger, les responsables appartenant au “clan de la résistance" à conjuguer leurs efforts pour venir à bout de ce phénomène, et la justice algérienne à “s'autosaisir" des affaires déclarées ici et là. S'exprimant à la clôture des travaux d'un plenum réunissant les cadres de son parti, elle a jugé que la lutte contre la corruption doit désormais constituer “la priorité", notamment des institutions élues. Pour autant, Louisa Hanoune sait bien que la justice reste toujours “dépendante" et que l'Assemblée populaire nationale (APN) manque cruellement de crédibilité ! Ceci, tout comme elle n'ignore pas l'absence de mécanismes de contrôle conjuguée à l'incapacité de la Cour des comptes, une réalité qui favorise davantage les actes de corruption. “La dépendance de la justice, l'inexistence d'institutions élues, l'absence de mécanismes de contrôle", ou encore “l'incapacité de la Cour des comptes à contrôler les institutions" sont, en effet, autant de facteurs favorisant la propagation des actes de corruption, reconnus par la porte-parole du PT. De son avis, la corruption est “un héritage du parti unique". Mais pas seulement ! Elle accuse également les grandes puissances qui, dit-elle, mènent “une cabale contre l'Algérie". La besogne de ces puissances impérialistes, dit-elle, serait permise par la présence de leurs relais dans notre pays, au sein même des institutions et des grandes entreprises étatiques. Pour elle, ces puissances ont toujours œuvré à “placer leurs valets dans notre pays". Parmi ces “valets", elle citera nommément les noms de trois anciens ministres, en l'occurrence Chakib Khelil, Abdelhamid Temmar et Abdelatif Benachenhou. “Ces trois ministres nous ont été imposés par l'étranger", a-t-elle tranché, rappelant, au passage, la tentation de M. Khelil, en 2005, alors ministre de l'Energie, de remettre en cause la loi sur les hydrocarbures, ou encore les privatisations encouragées par MM. Temmar et Benachenhou. “Comment ont-ils osé s'attaquer aux intérêts du pays avec autant de facilité ? Qui les protège ?" s'interroge-t-elle, non sans soupçonner l'ex-ministre de l'Energie d'être derrière le scandale de Sonatrach dont l'arrière-pensée serait, selon elle, la volonté de privatiser la compagnie nationale. S'agissant de M. Temmar, elle a rappelé que c'était lui qui avait dicté la privatisation de l'ENGI, tandis qu'elle reproche à Benachenhou d'avoir tenté de vendre... Timgad. Louisa Hanoune n'y va pas sans révéler qu'“il y avait des pots-de-vin dans l'affaire de l'ENGI". “Il y a bien d'autres dossiers de corruption, pour peu qu'il y ait la protection des témoins", a-t-elle défié. Abordant les accusations contenues dans la lettre ouverte de Hocine Malti, ancien vice-président de Sonatrach, publiée par El Watan, contre le président Bouteflika et le premier responsable du DRS, le général Tewfik, la porte-parole du PT juge qu'“il y a des desseins derrière cette attaque frontale", tout en se demandant : “Pourquoi cet individu ne s'est pas exprimé lorsqu'il était à la tête de la société nationale ?" F A