Les affaires Khalifa et BRC, la r�vision de la Constitution, les prochaines �ch�ances �lectorales, les privatisations et �l�alliance� du PT avec le FLN ont fait l�essentiel de l�intervention de Louisa Hanoune, qui, hier, �tait l�invit�e de l��mission �En toute franchise� de la Radio Cha�ne III. Une occasion au cours de laquelle la secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs (PT) n�a pas manqu� �d��pingler� deux ministres du gouvernement Belkhadem. Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - �Pour nous, l�affaire Khalifa est le produit des r�formes �conomiques et des options mises en �uvre avec z�le par certains ministres de la R�publique (�)�, estime la porte-parole du Parti des travailleurs qui prend tout le temps n�cessaire pour d�velopper son id�e. Pour Louisa Hanoune, qui souhaite que dans ce proc�s la justice tranche en toute souverainet�, l�affaire dite Khalifa doit situer la responsabilit� du politique dans cette �histoire� qu�elle assimile � celle de la �mafia russe� avant de rappeler que le parti qu�elle dirige avait, d�s le d�part, attir� l�attention des pouvoirs publics sur le ph�nom�ne Khalifa. En Vain ! �Il faut que l�on aille jusqu�au bout de cette histoire pour d�terminer les responsabilit�s de cette catastrophe car il s�agit, mine de rien, de 17 milliards de dollars.� Pour la SG du PT, l�Etat doit faire toute la lumi�re sur cette affaire, et ouvrir des enqu�tes sur toutes les banques agr��es puis dissoutes. �Il n�est pas normal qu�on fasse l�impasse sur tout cela. Il est temps d�ouvrir le volet politique de toutes ces affaires et de situer les responsabilit�s (�)� Car, mart�le Louisa Hanoune, l�affaire Khalifa, celle de BRC et tous les scandales � venir trouvent leur origine dans la d�marche de ceux qui nous ont impos�s �l��conomie de bazar�, et dans le fait que l�Etat soit absent en mati�re de lutte contre la corruption. Un ph�nom�ne qui, selon elle, a pris pleine mesure durant les ann�es de �guerre� pour s��panouir avec l�ouverture de l��conomie de march� et ce, en absence de moyens de contr�le. A commencer par l�Inspection g�n�rale des finances (IGF) que l�on doit renforcer pour qu�elle puisse jouer pleinement le r�le qui est le sien. Ensuite, il y a les parlements �� condition bien s�r que les enqu�tes ne finissent pas dans les tiroirs�, commente l�invit�e de l��mission de Mohand Sa�ou qui consid�re que la justice doit s�autosaisir quand la presse fait �tat de scandale financier et de malversation. �Nombreux sont les cadres qui ont beaucoup � dire, qui sont pr�ts � d�noncer un certain nombre de situations mais qui ne peuvent le faire car la justice ne prot�ge pas les t�moins�, consid�re Louisa Hanoune qui donne le point de vue de son parti quant aux moyens de lutte contre la corruption qui doit �tre l�affaire de tous. �Dans l�affaire BRC, l�IGF a fait son travail, ce qui n�a pas �t� du go�t de Chakib Khelil, puisqu�il n�a pas reconnu cette institution�, dira l�ex-candidate aux pr�sidentielles avant d�aborder la loi sur les hydrocarbures. �Le temps nous a donn� raison, d�s le d�part nous avons �t� contre la loi de Chakib Khelil, comme nous sommes contre la politique de privatisation men�e par Abdelhamid Temmar, qui d�fend et applique avec z�le les orientations de la Banque mondiale et les orientations de l�UE.� Une attitude qui, selon elle, est en totale contradiction avec les orientations du pr�sident dans son discours du 26 d�cembre dernier. �Le lendemain, Temmar dit autre chose en pr�cisant que l�accord d�association avec l�UE prime sur le reste. Il y a dans le gouvernement des ministres qui n�en ont cure du devenir de ce pays�, s�indigne la porte-parole du PT qui propose qu�� trois mois des �lections, les privatisations devraient �tre gel�es et le minist�re de la Participation dissous. �La politique men�e par ce d�partement me r�volte. Surtout quand j�entends le repr�sentant d�Orascom remercier l�Etat alg�rien pour avoir c�d� au groupe les cimenteries au dinar symbolique�, une parenth�se qu�elle ne refermera qu�apr�s avoir fait le constat des d�g�ts sur la soci�t� et sur le pays de la privatisation de 1500 entreprises. Les partis politiques devront compter avec le PT lors des prochaines l�gislatives et communales que le parti pr�pare avec beaucoup de s�rieux selon sa porte-parole. �Nous avons d�cid� de nous impliquer dans la gestion en participant aux l�gislatives et communales. En 2002, nous n��tions pas pr�ts, aujourd�hui nous avons une meilleure ma�trise. Nous avons l�exp�rience des partielles en Kabylie�, explique Louisa Hanoune qui pr�cise que participer au gouvernement n�est pas une fin en soi quand on n�est pas majoritaire. A propos de la r�vision de la Constitution, elle d�clare que �c�est une question qui ne peut �tre �vacu�e�, apr�s avoir rappel� que la Constitution de 1996 avait �t� �labor�e en temps de crise. �Nous sommes aujourd�hui dans une autre conjoncture, et la nouvelle Constitution devrait consacrer la souverainet� des richesses du pays et donner plus de pouvoir aux parlementaires par rapport � l�ex�cutif.�