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«Les révélations sur la corruption sont des appels à l'ingérence étrangère» En s'interrogeant sur l'extraordinaire audace de leurs auteurs, Louisa Hanoune affirme :
Les dernières sorties médiatiques d'anciennes personnalités sur la corruption seraient le prélude à l'ingérence étrangère en Algérie, a estimé hier, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, en accusant «certaines parties qui ambitionnent d'arriver à la présidence de tenter de provoquer des révolutions oranges». Lors d'une conférence de presse, hier, à la clôture d'une session du Conseil national des cadres, Louisa Hanoune a estimé que «ces révélations sont, au vu de la conjoncture qui intervient après les pressions pour impliquer l'Algérie dans la guerre au Mali, et l'attaque de Tiguentourine, le deuxième avertissement pour l'Algérie en vue de la contraindre à revoir ses positions souveraines». Elle a clairement fait état de la «volonté des grandes puissances d'intervenir en Algérie pour imposer leurs valets», arguant que «notre pays est visé à cause de sa politique étrangère indépendante, et sa position souveraine en matière d'économie, ce qui dérangerait les intérêts de ces puissances et de leurs vassaux à l'intérieur du pays». Elle en veut pour preuve, «la multiplication des aventuriers à l'approche des élections». Ce qui prépare les troubles et la tension, a ajouté Louisa Hanoune, en s'insurgeant contre les déclarations, à partir de l'étranger, de l'ancien P-dg de Sonatrach. Elle s'est notamment interrogée sur ses motivations, en relation peut-être avec «les intérêts des multinationales», et aussi, si ses déclarations «ne sont pas destinées à déstabiliser le pays et ainsi, justifier l'intervention étrangère ?». Elle devait en revanche, s'insurger également contre le silence de la majorité des médias lorsque Khalifa détournait les deniers publics, en rappelant que son parti était le seul à l'avoir boycotté. Elle a martelé, dans ce sens : «Personne ne nous donne de leçons sur la corruption, ni sur la ‘'mafiotisation'' de notre pays». Pour autant, elle a appelé «celui qui veut se présenter aux élections présidentielles de le faire publiquement, au lieu d'ordonner des déclarations à partir de l'étranger». Parce que, ajoute-t-elle, «il y a ceux qui travaillent, tapis dans l'ombre et qui attendent les garanties de l'étranger pour sortir». Ces gens donnent aussi des garanties à l'étranger, a dit la SG du PT, en prenant à témoin ceux qui appellent à revoir la clause des 51/49%, ou à privatiser Sonatrach, à cause de la corruption, comme si la corruption dans le monde ne touche pas le privé, et comme s'il n'y avait pas de corrupteurs. Louisa Hanoune a fait part de ses craintes à l'égard de cette période très sensible, du fait de la présence de «certaines parties qui se comportent comme si elles étaient la conscience de la nation ou les tuteurs de ce peuple». Elle a dans le même sillage, rappelé avoir mené une guerre ouverte contre les trois anciens ministres Khelil, Temmar et Benachenhou, et plus précisément ce dernier qui, «exprimait un mépris inimaginable à l'égard de ce peuple». Elle lui a même prêté l'intention de «tout désertifier», y compris les ruines romaines de Djemila. Selon Louisa Hanoune, «si la protection des témoins était garantie, les langues se délieront. Les dossiers de corruption existent, et des gens intègres aussi, mais, ils ont peur pour eux-mêmes. S'il y avait l'indépendance des juges, et la protection des témoins, le pays sera propre de ceux qui ont failli le détruire». Elle citera également Temmar, comme celui qui «a détruit la moitié du potentiel productif du pays», en citant l'Engi, dont il a vendu 65% des actifs, malgré qu'elle fût rentable. Elle a aussi, réitéré son appel à faire le bilan des privatisations, pour dénicher les cas de corruption et établir les complicités. L'ancien ministre Khelil est accusé d'avoir fait présenter un projet de loi sur les hydrocarbures qui visait la privatisation de Sonatrach et Sonelgaz, préparé par les Américains. Heureusement que le président de la République l'a rejeté, ce que l'oratrice juge d'acte de résistance. D'après ses dires ce projet faisait partie d'une carte américaine pour exercer une pression sur le pays, à la même année (2005) et la même semaine que la signature de l'accord d'association avec l'UE. Devant les pressions des USA et l'UE, l'Algérie a failli disparaître considère-t-elle. Benachenhou aussi, travaillait pour les intérêts étrangers, accuse-t-elle encore. «Les trois anciens nous ont été imposés de l'étranger, par le FMI, notamment, à un moment où notre pays était fragilisé, et que le Président n'avait pas de liberté de mouvements», a indiqué l'oratrice. «Ils ne sont pas les seuls à devoir rendre des comptes, tous les responsables défaillants doivent rendre des comptes», a-t-elle indiqué en soulignant que «pour amorcer un nouveau départ, une révision des lois est nécessaire et des réformes qui étaient des contre-réformes». Face aux pressions et convoitises étrangères, Louisa Hanoune, a insisté sur le renforcement du front intérieur, en affirmant que, les vassaux «auront toute la jeunesse, les fellahs et les femmes qui se dresseront contre eux». Son parti, aussi, s'est dit mobilisé pour défendre l'Algérie. «Nous ne défendons pas le régime, mais l'Etat algérien», a-t-elle clamé. A. R.