Les opposants à l'édile municipale sont au nombre de 20 sur 23, dont dix élus du FFS, sept du FLN et trois du RND. La motion de défiance contre le premier magistrat de la commune déposée auprès de qui de droit, samedi dernier, est motivée, aux yeux de ces élus, “par la situation de perpétuelle crise et de non-gestion qui ont caractérisé ces treize mois de l'exercice de notre mandat”, est-il expliqué dans une déclaration rendue publique. Pour ces élus de l'opposition : “Le pouvoir quasi-autoritaire et unipersonnel ainsi que les choix imposés à chaque fois par le président d'APC en exercice ont créé une atmosphère conflictuelle et d'impossibilité de gestion, tant au plan interne qu'au plan des relations de notre institution avec son environnement immédiat : les tutelles administratives, I'environnement économique, la société civile et la population”. Cette situation est accentuée par une volonté délibérée d'exercer un pouvoir sans partage, sans discernement et marqué par une versatilité et des volte-face exacerbées, ajoutent encore les opposants au maire Omar Cherrak, dont le parti, le FFS, lui a enlevé la couverture politique l'été dernier. Un président d'APC dont le bilan est jugé négatif par les partisans de la motion de censure. Dans leur motion de défiance signée samedi, les élus de l'opposition accusent le maire de s'être entouré “de conseillers houmistes en lieu et place d'un véritable exécutif doté de réelles prérogatives tant politiques que fonctionnelles”. Il est également reproché au locataire de l'hôtel de ville de Tizi Ouzou de privilégier le travail avec certains agents acquis et amis. “Aucune structure n'échappe à ses empiétements quasi-quotidiens”, estime-t-on encore. Autre grief reproché à M. Cherrak : I'abus de pouvoir. Et pour cause, les adjoints au maire, le secrétaire général, les commissions et les autres organes se retrouvent dépouillés de leurs prérogatives, dénoncent par ailleurs les élus de l'opposition qui comptent donc destituer le président d'APC “indépendant” aujourd'hui jeudi où sera confirmé le vote de défiance contre lui. Y. A.