Entre renseignement et filature, les services de sécurité ont mis hors état de nuire, à El-Hamiz, des éléments du Gspc activant à Alger. La brigade de lutte antiterroriste (division Est) vient de porter un coup dur aux groupes terroristes appartenant au Gspc de la zone 2. C'est du moins ce qui ressort de la conférence de presse organisée, hier, à la sûreté de la wilaya d'Alger. “Selon des informations fournies par des citoyens et d'autres sources, nous avons réussi à abattre un terroriste et à en arrêter cinq autres”, a annoncé le commissaire Laroussi, chef de la brigade de lutte antiterroriste division Est, et d'expliquer que c'est le résultat de plusieurs jours de surveillance. Au début, les éléments de la police ont obtenu des informations révélant l'existence d'un véritable réseau de soutien. “Ces citoyens, exempts de tout délit, ont constitué la couverture idéale pour ces terroristes en leur assurant, notamment, le meilleur moyen de se déplacer”, a expliqué l'animateur de la conférence. Et de poursuivre : “La présence des éléments des katibate El-Fourkane et El-Feth dans des villes limitrophes d'Alger (Rouiba, Réghaïa, etc.) s'explique par le fait qu'ils considéraient ces endroits comme une zone de repli ou de transit alors qu'ils menaient la quasi-totalité de leurs actions à Alger.” C'est d'ailleurs à travers le “transporteur” pris en filature que les éléments de la police ont réussi à intercepter le terroriste qui a refusé d'obtempérer à l'interpellation. Cela s'est passé mardi dernier, aux environs de 18h45, à El-Hamiz, pas loin d'un arrêt de bus. Fort heureusement, personne n'a été touché dans cette opération. Le terroriste a pourtant ouvert le feu en tentant de s'enfuir. Dans leur riposte, les éléments de cette brigade l'ont abattu et réussi à mettre la main sur son compagnon. Ils ont également récupéré l'arme qu'il possédait, un Beretta 9 mm qui appartenait à un policier assassiné à Boghni en 2002. Grâce au numéro d'immatriculation sur l'arme qui n'a pas été limé, la police est arrivée à identifier le pistolet. Les études de la balistique démontreront si elle a servi à d'autres attentats dans la capitale. Ils ont récupéré également une grenade au canon de 45 morceaux. Durant cette même journée, cinq autres terroristes ont été interceptés séparément, qui à son domicile, qui à son quartier. Ces derniers ont également fait l'objet de filature pendant plus d'une semaine. C'est formel, le lien est établi entre ce groupe et le terroriste abattu à El-Hamiz. Certains d'entre eux étaient même au maquis avant de se redéployer en zone urbaine. L'un d'eux était l'auteur du vol d'un véhicule appartenant à une entreprise nationale. La voiture en question a été récupérée ainsi que des cagoules appartenant à ces individus. Les terroristes neutralisés avaient entre 24 et 35 ans. Ils seront présentés incessamment devant le procureur. Leur identité tout comme celle du terroriste abattu n'a pas été révélée à la presse. Ce groupe a-t-il un lien direct avec l'attentat du 29 décembre 2003 à Belcourt ? “Aucun indice ne laisse croire une pareille supposition”, dira le commissaire Laroussi sans exclure complètement ce lien qui pourrait être établi ultérieurement. N. S.