Habituellement très critique à l'égard de l'Algérie dans ses déclarations, le représentant permanent du royaume du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale, a dérogé à la règle en appelant Alger à s'impliquer dans la “recherche d'une solution politique consensuelle" au différend sur le Sahara occidental. A un mois environ de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Sahara occidental, que l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, prépare à travers sa tournée dans les pays influents, dont notamment les Etats-Unis, l'Espagne et la France, Rabat se départit de sa position habituelle vis-à-vis de l'Algérie en l'appelant à s'impliquer dans la recherche d'une solution à ce conflit. Reste à savoir s'il ne s'agit pas d'une nouvelle manœuvre pour montrer que l'Algérie est partie prenante, dans le but de ternir son image sur la scène internationale. En attendant d'y voir plus clair, l'agence de presse officielle marocaine Maghreb Arabe Presse, rapporte que “le Maroc lance un appel fraternel à l'Algérie pour une implication sincère dans la recherche d'une solution politique négociée du différend sur le Sahara". Selon cette source, le représentant permanent du royaume du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale, a lancé, jeudi, un “appel fraternel à l'Algérie afin de s'impliquer sincèrement dans la recherche d'une solution politique consensuelle" au différend sur le Sahara. Il y a lieu de souligner que cet appel de l'ambassadeur marocain, intervenu dans le cadre du droit de réponse aux propos du ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui a évoqué, lors d'une intervention devant la 22e session du Conseil des droits de l'homme, la question du Sahara en se référant à la recommandation du dernier rapport du Secrétaire général des Nations unies, au sujet de la protection des droits de l'homme au Sahara occidental. Dans sa réponse, Omar Hilale s'est référé aux résolutions du Conseil de sécurité qui demandent, depuis avril 2007, “aux parties et aux Etats de la région de coopérer pleinement avec les Nations unies et les uns avec les autres, pour parvenir à une solution politique". L'ambassadeur marocain a indiqué dans son intervention que le paragraphe 106 de la section des observations et recommandations du rapport en question précise que “toutes les parties ont des responsabilités en matière de protection des droits de l'homme" et “que, par conséquent, cette recommandation s'adresse également à l'Algérie, en sa qualité de pays hôte des populations des camps de Tindouf, et ce, conformément au droit international". A voir l'interprétation que donne Omar Hilale à cette partie du rapport du Secrétaire général des Nations unies, au sujet de la protection des droits de l'homme au Sahara occidental, tout indique que le Maroc est à la recherche d'un nouveau subterfuge pour gagner du temps. S'agissant de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, le diplomate marocain a souligné que Rabat assume pleinement ses engagements nationaux et internationaux pour garantir le respect des droits de l'homme pour tous ses citoyens et sur l'ensemble de son territoire national, en rappelant à ce titre que le royaume a reçu 5 procédures spéciales jusqu'en 2011, trois autres procédures en 2012, et s'apprête à recevoir trois autres titulaires de mandat en 2013. M T