Il s'agit de Mes Sakina Amar-Khodja et Lila Hadj-Arab, membres du collectif des avocats de la défense des détenus du mouvement citoyen. Quatre avocats du collectif ont été auditionnés, avant-hier et hier, par le doyen des magistrats instructeurs au tribunal près la cour de Tizi Ouzou. Il s'agit de Mes Sakina Amar-Khodja, Lila Hadj-Arab, Hanoun Saleh et Khelfoun Kheloudja, tous membres du collectif des avocats de la défense des détenus du mouvement citoyen et victimes, le 13 octobre dernier, de dépassements sans précédent dans l'histoire de l'Algérie indépendante commis par des policiers en civil qui, pour procéder à l'arrestation de Bélaïd Abrika, venu ce jour-là assister au procès de prévenus arrêtés lors de la marche du 5 octobre et de trois de ses compagnons, avaient usé de violence en assénant des coups aux avocats allant jusqu'à déchirer des robes noires à l'intérieur même du tribunal de Tizi Ouzou. C'est pour une première comparution où il était question de maintenir la plainte et de confirmer tous les dires déjà avancés d'une part, et d'annoncer la constitution en partie civile des avocats-victimes d'autre part. Outre des avocats plaignants, le bâtonnat de Tizi Ouzou s'est également constitué partie civile. La plainte qui a été déposée contre X, compte de nombreux chefs d'inculpation. Il s'agit, entre autres d'“atteinte à la dignité”, “injures”, “menaces à avocats dans l'exercice de leur fonction”, “coups et blessures volontaires”, etc. Les quatre avocats qui ont été entendus hier et avant-hier, (en attendant que les deux derniers Amar Zaïdi et Hakim Saheb soient auditionnés aujourd'hui et demain), n‘ont fait donc que relater les faits tels qu'ils s'étaient produits le 13 octobre dernier, lors de leur agression par des policiers en civil et confirmer ainsi leurs dires. Concernant la fameuse cassette vidéo — la scène avaient été filmée par un policier selon les dires du ministre de l'Intérieur — elle ne pourra être exploitée pour le moment, car elle figure en bonne position dans le dossier d'instruction de Belaïd Abrika, dans une quatrième affaire portant “usurpation de fonctions”, dossier dans lequel il est accusé d'avoir porté une robe noire d'avocat le jour de son arrestation. K. S.