L'affaire Zandjabil est loin de connaître son épilogue, et ce, à la faveur du démantèlement d'un réseau de faussaires établi à Chlef et spécialisé dans la délivrance de documents administratifs, dont le permis de conduire du cousin de ce trafiquant de drogue de l'Ouest algérien. En effet, au lendemain de l'arrestation de cet individu, actuellement incarcéré à la maison d'arrêt de Chlef, les enquêteurs de la section de recherches du groupement de la Gendarmerie nationale de Chlef ont poursuivi leurs investigations sur la provenance d'un permis de conduire falsifié découvert en possession du cousin de Zandjabil, âgé de 38 ans. Celui-ci, arrêté et présenté devant la justice en novembre 2012, a été condamné pour complicité et falsification de documents administratifs conformément à deux mandats d'arrêt délivrés par le tribunal de Tizi Ouzou en 2010, mais aussi la falsification d'un extrait de jugement délivré par la cour de justice de Chlef en 2007. Suite à quoi, les gendarmes enquêteurs ont interpellé les mis en cause impliqués dans la falsification du permis de conduire. C'est ainsi que le pot aux roses sera découvert, et ce, en vertu de mandats de perquisition de domicile. Selon notre source, les gendarmes ont saisi deux micro-ordinateurs, seize extraits de naissance, dont onze en langue française, cinquante et une fiches familiales dont six en langue française, quatorze certificats de résidence, deux extraits de jugement en langue française (tous vierges), un certificat de résidence au nom d'un citoyen, un formulaire de demande de permis de conduire au nom d'un autre citoyen et des extraits de naissance aux noms de plusieurs personnes (hommes et femmes). Autant de preuves qui ont conduit les enquêteurs de la SRGN de Chlef à interpeller trois employés de la daïra et de l'APC d'Ouled Ben-Abdelkader ainsi que la secrétaire générale de ladite institution, en plus du détenu (cousin de Zandjabil). Présentés devant procureur de la République près le tribunal de Boukadir, deux employés ont été placés sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux, complicité et falsification de documents administratifs, abus d'autorité et corruption. Quant à la secrétaire générale de ladite daïra et un autre employé, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Notre source précisera, par ailleurs, que l'instruction de cette affaire reste ouverte tant les dessous ne sont pas révélés dans le détail pour démanteler la totalité du réseau lié à Zandjabil. F B