Mort en septembre dernier, le plus connu des barons de la drogue, «Zandjabil» fait toujours parler de lui puisqu'on trouve ses traces dans des affaires impliquant le crime organisé, notamment à l'ouest du pays. Ce criminel, son réseau et même sa disparition demeurent, en quelque sorte, un mystère qui ne sera élucidé que lorsque tous ses «complices et partenaires» seront tombés ou identifiés. Quatre nouveaux employés de l'administration dans la wilaya de Chlef ont été inculpés, le week-end dernier, pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux, abus d'autorité et corruption, mais pas seulement. Ces employés de l'APC et de la daïra de Ouled Benabdelkader sont accusés d'appartenir au réseau de «Zandjabil», ils sont impliqués, notamment, dans l'affaire du faux permis de conduire découvert chez le cousin de «Zandjabil» détenu à l'établissement pénitentiaire de Chlef depuis novembre dernier. Ce repris de justice âgé de 38 ans, recherché en vertu d'au moins trois mandats de justice, aurait été aidé par les indélicats fonctionnaires pour avoir un faux permis de conduire et d'autres documents. Poursuivant les investigations sur la provenance dudit document falsifié, les éléments de la section de recherche du groupement de gendarmerie de Chlef ont arrêté les quatre fonctionnaires, dont la secrétaire générale de la daïra de Ouled Benabdelkader. Les gendarmes ont saisi lors des perquisitions deux micro-ordinateurs, 16 extraits de naissance dont 11 en langue française, 51 fiches familiales dont six en langue française, 14 certificats de résidence, deux certificats vierge de jugement en langue française, un certificat de résidence au nom d'un citoyen, un formulaire de demande de permis de conduire au nom d'une autre personne et des extraits de naissance au nom de plusieurs personnes des deux sexes. Présentés jeudi devant le procureur de la République près le tribunal de Chlef, deux employés ont été placés sous mandat de dépôt alors que la secrétaire générale de la daïra et le quatrième employé ont été mis sous contrôle judiciaire. Outre sa condamnation dans cette affaire, le cousin de «Zandjabil» faisait objet de deux mandats d'arrêt délivrés par le tribunal de Tizi Ouzou en 2010, ainsi qu'un jugement délivré par la cour de justice de Chlef en 2007 pour, entre autres, falsification de documents administratifs. L'enquête se poursuit afin de déterminer toutes les circonstances de cette affaire impliquant des fonctionnaires et remettant à la surface l'affaire «Zandjabil», un homme recherché pendant 20 ans avant de périr dans une clinique privée à Oran sous une fausse identité et enterré dans sa ville natale, la localité de Boulefred, dans la commune de Oued Sly, à l'entrée ouest de la commune de Chlef. Son identité a été confirmée, faut-il le rappeler, par sa mère qui a, également, fait savoir que son fils était dans une clinique spécialisée en cardiologie dans la wilaya d'Oran où il a rendu l'âme juste après l'intervention chirurgicale. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.