L'ancien chef de gouvernement a appelé les citoyens à se “mobiliser pour savoir si les élections seront propres ou manipulées". “Essayons de faire de la présidentielle de 2014 l'élément déclencheur du changement pacifique en Algérie, où la transparence électorale n'est pas garantie", a affirmé Ahmed Benbitour, lors d'une conférence-débat, animée lundi après-midi dans les locaux du journal “La Voix de l'Oranie". L'ancien chef du gouvernement a appelé les citoyens à se “mobiliser pour savoir si les élections seront propres ou manipulées". Le candidat à la présidentielle a déclaré que sa présence à Oran entrait dans le cadre de sa campagne d'explication des “défis de la globalisation". “Il faut se préparer à la nouvelle construction institutionnelle ou continuer de regarder avec les yeux du passé", dira-t-il. Il appellera à la mobilisation d'autres instruments de contrôle actuels qui, selon lui, “sont dépassés". “La crise financière internationale va s'inscrire dans la durée et va toucher tous les secteurs de production conventionnels qui doivent répondre à une série d'ajustements en synergie avec les technologies de l'information et de la communication." Enfourchant ensuite son cheval de bataille électorale, il affirmera que “le pouvoir actuel a perdu sa légitimité en 2008, après avoir changé la Constitution qui se fait par voie référendaire". Invité à se prononcer sur la révision de la Constitution, Ahmed Benbitour a indiqué qu'il faudrait avant tout “réussir la transition politique pacifique, achever la transition et consolider celle-ci pour sortir définitivement du système patrimonial et paternaliste". Il insistera sur les “défis propres" qui doivent influer sur le volet politique, économique, social, sécuritaire, culturel, moral, à la mobilisation des compétences et de l'élite nationale ainsi qu'au raffermissement de la diplomatie de l'Algérie dans le concert des nations. S'agissant du scandale de l'affaire dite “Sonatrach 2", M. Benbitour est resté réservé, assurant toutefois que “c'est une guerre de clans dont nous ignorons les tenants et les aboutissants". Et d'ajouter : “C'est la résultante de la corruption qui a été amenée par le pouvoir dans un pays où seulement 15% des citoyens vont encore voter." L'orateur reviendra sur le thème de sa conférence “les défis de la globalisation" pour dire : “Nous avons raté la révolution industrielle." A ses yeux, la réussite vers la transition moderne des technologies de l'information et de la communication est la clé de l'avenir. Il précisera sa pensée, estimant qu'en “2035, le capital scientifique mondial va doubler en 70 jours grâce aux instruments des TIC". K R I