Le siège de la mouhafadha du FLN de Tizi Ouzou était bouclé, jeudi, par un important dispositif de sécurité. Le FLN voulait tenir, coûte que coûte, un rassemblement pour dénoncer la décision de justice invalidant le VIIIe congrès du parti de Benflis, mais les policiers mobilisés ne l'entendaient pas de cette oreille, puisque pour eux “les instructions sont les instructions”. Alors que les chefs de kasma étaient en réunion de travail avec le fédéral Arbouche néanmoins député du parti, des militants et des membres du comité de soutien à la candidature de Ali Benflis voulaient en découdre avec les services de sécurité. Et les palabres entre des responsables du FLN avec le chef de la police n'ont rien donné, puisque le rassemblement du parti n'a pu se tenir qu'à l'intérieur du siège de la fédération. Dans une prise de parole, Akli Arbouche n'a pas manqué de descendre en flammes les “redresseurs” qu'il qualifiera d'“opportunistes qui s'achètent avec 1 000 DA”. “Il n'y aura pas un autre FLN. Il y a un seul FLN, c'est celui de Benflis”, clamera l'orateur devant les militants. Pour lui, “le FLN restera celui des vrais militants et non le parti des militants du ventre”. Les chefs de kasma, à travers une déclaration rendue publique, ont dénoncé la décision de justice arrêtée par la chambre administrative près la cour d'Alger. Cette décision, à leurs yeux, n'est pas conforme à la loi. “C'est la preuve que la justice de notre pays est instrumentalisée par le pouvoir politique”, estiment-ils. Tout en restant fidèles au secrétaire général du FLN, en l'occurrence Ali Benflis, les signataires de la déclaration alertent sur le danger qui guette la nation : “Le pays est en danger, il faut barrer la route aux âmes destructrices de la nation algérienne”. Pour sa part, la commission jeunesse de la mouhafadha tient à dénoncer la répression du rassemblement des députés du FLN du 4 janvier à Alger. Le comité de soutien à la candidature de Benflis à la magistrature suprême s'est jointe, également, au bureau de la fédération du FLN pour dénoncer “la dictature masquée” du président de la République “qui veut torpiller le parti majoritaire”. Y. A.