Le parti va participer aux travaux du comité africain de l'Internationale socialiste qui se tiendra dimanche et lundi dans la capitale nigérienne Niamey. Le parti sera représenté par le membre du bureau politique et de la commission des affaires étrangères à l'APN, Abdelhamid Si Affif. Ce dernier l'a d'ailleurs représenté au conseil de Lisbonne, au Portugal, lors du vote de son adhésion à l'IS, au début du mois passé. À l'ordre du jour de cette réunion, la situation au Sahel, les questions liées à la sécurité, la paix et la démocratie, selon un communiqué du FLN. Ainsi, après plusieurs années de quête d'un siège dans cette organisation, le FLN réalise le moyen de disposer d'une tribune internationale comme ce fut pendant longtemps pour l'autre parti algérien, le FFS, qui l'utilisait pour véhiculer son discours d'opposition. Le FFS s'est opposé à l'adhésion du FLN (au pouvoir en Algérie), à l'Internationale socialiste, idée qui remonte à la période où le parti était dirigé par Ali Benflis. À son arrivée à la tête du FLN, Belkhadem reprend le projet et entame un travail auprès de plusieurs responsables de pays membres de l'IS. Il aura fallu attendre jusqu'en 2013 pour voir le FFS accéder à la demande du FLN en accordant son OK à son adhésion alors qu'il s'est opposé à celle, plus ancienne, du RCD. Le changement de position du FFS est intervenu, selon les observateurs, à partir de 2011 où le parti d'Aït Ahmed adopte une attitude considérée conciliante avec le pouvoir et son symbole, le FLN. Cela se confirmera avec leur alliance lors des élections locales de novembre 2012. Maintenant que le FLN a réussi à devenir membre de l'IS dominée à la tête par le Parti socialiste français, reste la question des positions qu'il va adopter lorsqu'il sera confronté au Parti socialiste marocain l'USFP, farouchement attaché aux thèses de son pays sur la marocanité du Sahara Occidental ou au Parti travailliste israélien de Shimon Peres, sur la question palestinienne. Des positions diamétralement opposées à celles de principes défendues par le FLN. Alors qu'Israël et le Maroc maintiennent leurs politiques relatives aux territoires qu'ils occupent et s'opposent à toute concession, le FLN plaide pour l'indépendance du Sahara Occidental en soutenant son représentant, le Front Polisario ainsi que l'Autorité palestinienne et réclame un retour aux frontières de 1967. Deux options contradictoires que le FLN aura difficilement à gérer. Car, il n'aura même pas le droit à l'erreur, pas même à cette nuance bien entretenue dans le discours du FFS sur ces deux questions. S'ajoute à ce tableau de difficultés, la situation interne du parti qui connaît des crises et des dissensions qui l'ont laissé sans tête et à tête vacillante depuis 1995. C'est donc à deux nouveaux défis que doit faire face la nouvelle direction du parti appelée, d'une part, à remettre de l'ordre dans la maison et surtout à un nouvel apprentissage de la pratique politique dans une autre dimension avec des enjeux plus colossaux. D B