Les titulaires de compte CCP, qui effectuent plusieurs kilomètres pour retirer de l'argent, sont souvent déçus par ces arrêts répétés des terminaux. Décidément, ni le bureau de poste de Hassi Messaoud, “capitale de l'or noir", ni la qualité de service ne semblent satisfaire, ces dernières années, les foules de titulaires de CCP et autres usagers des services de cet organisme. En effet, pour une population qui avoisine 60 000 âmes, la surface des infrastructures est loin de contenir dans de bonnes conditions sanitaires et de sécurité les clients venant, qui pour régler ses redevances téléphoniques, qui pour retirer de l'argent. Ces derniers, entassés devant le guichet, continuent à suer en raison de l'absence de climatisation. Derrière le guichet, seulement deux à trois agents répondent péniblement aux demandes des clients, faute, nous dit-on, de personnel et d'équipements adaptés, notamment les terminaux existants. Deux agents sont au guichet dont l'un vérifie les comptes et l'autre procède au paiement. Ainsi, les titulaires de compte CCP, qui effectuent plusieurs kilomètres pour retirer de l'argent, sont souvent déçus par ces arrêts répétés des terminaux, et cette affiche souvent collée sur le guichet leur signifiant le manque de liquidités. Un client, visiblement habitué à ce bureau de poste situé au quartier appelé communément El-Haïcha, nous a indiqué : “Pour retirer des sommes dérisoires, la queue interminable à longueur d'année n'a pas raison d'être. Pourtant, elle semble devenir une constante dans ce bureau." Le calvaire s'accentue davantage en périodes de virement des salaires des fonctionnaires et autres salariés de la région. Dernièrement, un vieux retraité, visiblement très déçu, a confié à Liberté qu'il a “fait la chaîne à 8h30 et il en est sorti à 10h. Un seul guichet était ouvert pour servir les usagers. La connexion s'interrompt de temps en temps et il faut s'armer de patience. Voilà notre triste sort". Quant au manque de liquidités, cela n'est pas propre à la commune de Hassi Messaoud. On le constate à travers la plupart des bureaux de poste des régions du Sud. Les quelques virées effectuées à travers plusieurs bureaux de poste, durant les périodes de virement des salaires, nous ont confirmé que le manque de liquidités est généralisé. Selon des indiscrétions, “ce problème est dû au manque de moyens d'escorte sécurisant les convoyeurs de fonds". Une situation qui contraint les clients d'Algérie Poste à parcourir parfois pendant des heures les quartiers de la ville de Hassi Messaoud pour trouver un bureau de poste et faire une interminable queue pour retirer une “petite somme" d'argent. B A