Des chauffeurs de taxi, au chômage forcé à cause du manque de licences de taxi, ont exprimé leur ras-le-bol et sont décidés à débrayer pour faire entendre leur voix. Le torchon brûle entre les chauffeurs de taxi et la direction des transports. Les cinq syndicats (Ugcaa, Sntt, Onta, Unat et Unact) ont animé une conférence de presse pour dénoncer la rupture des canaux de dialogue avec la direction des transports. “La direction ne sollicite jamais les syndicats de la profession. L'anarchie et la cacophonie règnent à Oran. Nous allons vers une assemblée générale pour entamer une grève illimitée et mettre fin à cette situation de blocage. Nous en avons assez de mentir à nos adhérents", dira M. Kandsi, président sortant de la coordination composée des 5 syndicats sus-cités. En effet, plusieurs problèmes ont été abordés, mais le point crucial est sans aucun doute le problème de la licence : “Le chauffeur de taxi ne peut être l'otage du propriétaire de la licence de taxi. Nous voulons des autorisations ou agréments administratifs pour la stabilité des chauffeurs de taxi. Pour ceux qui veulent exploiter des licences, nous n'y voyons aucun inconvénient, surtout les enfants ou les proches du bénéficiaire de la licence." De son côté, le nouveau président de la coordination, M. Wahrani, a brossé un tableau exhaustif de la situation du secteur des transports. Stations de taxi, carnets, fiche violette, contrôle technique, formation... Autant d'obstacles qui nuisent à la corporation tant que les portes du dialogue sont fermées. “La commission technique présidée par le wali ne sollicite jamais nos syndicats. Même chose pour celle de la circulation présidée par l'APC d'Oran. Le directeur ne communique pas, alors comment régler les problèmes des professionnels ?" s'interroge le porte-parole de la coordination. Par ailleurs, des chauffeurs de taxi, au chômage forcé à cause du manque de licences de taxi, ont exprimé leur ras-le-bol et sont décidés à débrayer pour faire entendre leur voix. Selon une source sûre, une commission d'inspection est à la direction des transports suite à un rapport accablant (dont nous avons une copie) envoyé au ministre des Transports. “Nous lançons un appel au wali d'Oran pour désamorcer la crise et ouvrir les portes du dialogue", ont conclu les deux conférenciers. NB