Des activistes tunisiens de l'opposition ont appelé à manifester contre le président Marzouki à l'occasion de la promotion de son livre à Paris. Ils ont perturbé vendredi soir la visite privée du président tunisien à Paris, à l'occasion de la présentation de son livre à l'Institut du monde a rabe. Les manifestants réclamaient également les assassins de Chokri Belaïd mais aussi des féministes du mouvement Femen ont compliqué la visite privée du président Marzouki, passant par l'Institut du monde arabe. A l'occasion de la sortie de son livre L'invention d'une démocratie : l'expérience tunisienne, le président Moncef Marzouki a donné, vendredi, une conférence à l'Institut du monde arabe. Le président Marzouki, en tournée de promotion pour son livre, explique au monde la réussite du modèle de transition tunisien. Vantant au passage son alliance avec les islamistes “modérés et démocrates" et dénonçant l'intolérance des laïques. Le premier magistrat du pays qui n'a cessé de cliver les Tunisiens entre les extrémistes laïques, les “microbes salafistes, les voilées, les niqabées et les dénudées"... A l'heure où les Tunisiens ont plus que jamais besoin d'élus rassembleurs, le président est accusé d'être un diviseur en tenant un double discours entre celui donné à la chaîne Al Jazeera et France 24. Dans un appel intitulé “Moncef Marzouki : l'invention d'une imposture", des activistes de la société civile tunisienne en France ont mis le président tunisien dans de beaux draps dans leur rassemblement de protestation à Paris. “Signifier à M. Marzouki, qui est sur un nuage, que la transition démocratique en Tunisie est en péril, la situation économique critique et que le climat politique putride. Quelle démocratie M. Marzouki “invente"-t-il à l'usage des partenaires occidentaux de la Tunisie ? Une théo-démocratie au service de ses employeurs d'Ennahda et ses bailleurs de fonds et maîtres qataris et saoudiens ?", selon les protestataires qui expliquent les raisons de cet appel. Les activistes à l'initiative de ce rassemblement reprochent à Moncef Marzouki de diviser le pays et d'avoir un double discours. “Je suis assez surpris par la forme (de cette manifestation"), a déclaré Moncef Marzouki après l'action des Femen, un mouvement parti d'Ukraine qui a essaimé dans plusieurs pays. Les députés de l'Assemblée constituante qui ont signé une motion demandant la démission du Dr Moncef Marzouki, président de la République provisoire, iront jusqu'au bout, et ce, en dépit du retrait des signatures des membres d'Al Aridha Achaâbia. Une nouvelle motion est en cours de signature et 63 constituants y ont déjà apposé leurs noms. “Avec ses dernières déclarations à l'occasion de la récupération par la Tunisie de la somme d'un peu moins de 29 millions de dollars des avoirs spoliés par Leïla Ben Ali, épouse du président déchu, le président Marzouki nous a facilité la tâche puisque trois nouveaux constituants indécis jusqu'ici se sont décidés à signer", précise Samir Taïeb, le constituant initiateur de la motion et chargé de la collecte des signatures. “D'ici lundi ou mardi prochains, je m'attends à ce que le quorum (73 signatures) soit atteint ou même dépassé. Plusieurs parmi ceux qui ont déjà signé la première motion sont actuellement en mission et ils signeront quand ils seront de retour en Tunisie et ainsi il sera procédé au dépôt de la motion auprès du bureau de l'Assemblée nationale constituante." I. O. Nom Adresse email