La fièvre du secteur de l'éducation nationale gagne la santé publique. Après le SNPSP, c'est au tour de la Fédération nationale de la santé publique, affiliée au Snapap-Malaoui, d'annoncer son retour à la protestation. Ce syndicat, qui compte essentiellement des corps communs et des ouvriers professionnels, lance un appel pour quatre jours de grève nationale à partir du 6 mai prochain. Le dernier jour du débrayage sera marqué par la tenue d'un sit-in. Autre résolution du conseil national qui s'est tenu dimanche pour débattre de la situation du secteur et de l'état d'avancement des revendications, “la radicalisation du mouvement par tous les moyens légaux". Le communiqué, signé par Miloud Ben Messaoud, souligne que les participants au conseil “ont fait état des conditions déplorables des travailleurs du secteur et du non-respect par le ministère de la Santé du PV signé avec la fédération en date de 19 décembre 2012". La tutelle y avait reconnu la légitimité des revendications des travailleurs et s'est même engagée à les étudier avec la fédération en toute transparence. Les membres du conseil national n'ont pas manqué aussi de relever “les dépassements de certains responsables locaux du secteur à l'encontre des syndicalistes et de s'interroger sur la politique du département de tutelle qui ne semble pas claire et saine au moment où le pouvoir d'achat se dégrade et les problèmes s'accumulent". Pour rappel, la Fédération nationale de la santé publique réclame la révision du statut particulier des corps communs, ouvriers professionnels, chauffeurs et appariteurs, intégration de tous les contractuels, révision du statut particulier des auxiliaires médicaux en anesthésie, augmentation des primes de contagion et de risque pour tous les travailleurs du secteur, majoration à 100% des indemnités et primes des corps communs et ouvriers professionnels avec effet rétroactif à partir de 2008, promulgation du statut particulier des infirmiers brevetés et ouverture du dialogue avec les partenaires sociaux. L'union affiliée à l'UGTA poursuit sa grève De son côté, l'Union nationale des travailleurs de la santé publique et de la protection sociale, affiliée à l'UGTA, poursuit son mouvement de grève nationale de trois jours, entamé lundi. Un appel est lancé en direction des wilayas qui n'ont pas débrayé pour prendre part au mouvement de protestation qui risque de se durcir. Les doléances de ces travailleurs, notamment des corps communs, ne différent pas trop de ceux du Snapap : révision des primes et indemnités ainsi que le statut particulier des corps communs et OP, intégration des contractuels, promulgation des textes relatifs à la création de nouveaux établissements selon la nouvelle carte sanitaire. M. B. Nom Adresse email