La scène sociale se réanime. En grève depuis deux jours, la Fédération nationale du secteur de la santé publique, affiliée au Snapap, a annoncé, hier, dans un communiqué, que la grève de trois jours (16, 17 et 18 septembre) qu'elle a déclenchée a été suivie à 80%. Le porte-parole du syndicat, Mohamed Bouhadjar, a déploré les pratiques «injustifiées» des autorités à l'égard des syndicalistes et des travailleurs. En raison de la dégradation du pouvoir d'achat, le syndicat revient à la charge. Il demande la révision du statut particulier du secteur de la santé publique ainsi que le régime indemnitaire. A l'instar des travailleurs des autres secteurs, les travailleurs de la santé publique réclament l'amélioration du pouvoir d'achat. Les travailleurs contractuels, dont le pourcentage dépasse parfois le taux de travailleurs permanents, réclament à leur tour la régularisation de leur situation, jugée «déplorable». Les corps communs, les ouvriers professionnels ainsi que les chauffeurs, demeurent la catégorie la plus lésée par le statut particulier. A ce titre, ils demandent une augmentation des primes et des indemnités de 100%. La Fédération nationale du secteur de la santé publique exige, notamment, l'augmentation et la généralisation de la prime de risque pour tous les travailleurs de la santé publique, dans la mesure où ces derniers sont exposés au même degré que les médecins et infirmiers au risque de contamination par des maladies qui, dans certains cas, leur coûte la vie. Parent pauvre du secteur de la santé publique, les travailleurs veulent faire entendre leur voix. A noter qu'une action similaire avait été enregistrée en 2010. Depuis, les protestataires n'ont rien vu venir. Y. D.