Les investigations menées par les services de sécurité pou élucider l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd, commencent à porter leur fruit. Ainsi, il semblerait que les cinq suspects de l'assassinat le 6 février dernier de Chokri Belaïd se trouvent, peut-être, en fuite en Libye. Du coup, la Tunisie a demandé l'aide de l'Algérie et de la Libye en la matière, a indiqué le ministre de l'Intérieur au quotidien “Le Maghreb" dans son édition de vendredi. “Nous n'écartons pas la possibilité que quelques personnes ayant participé à ce crime soient parties de Tunisie, nous les cherchons à l'intérieur et à l'extérieur (du pays) et nous nous coordonnons avec les Libyens et les Algériens", a déclaré le ministre Lotfi Ben Jeddou. Il a, toutefois, confirmé que cinq personnes, dont le tueur présumé Kamel Gathgathi, étaient en fuite et que trois autres étaient en détention. En revanche, les enquêteurs n'ont cependant pas encore confirmé si ce groupe, appartenant à la mouvance islamiste armée, avait agi seul ou pour le compte d'un commanditaire qui a ordonné la mort de Chokri Belaïd, un opposant de gauche et anti-islamiste virulent. “Nous sommes en train de voir si cet assassinat est le fait de ce groupe ou si une organisation est derrière. Ce n'est pas clair à ce jour", a-t-il dit. Il faut dire que l'assassinat de l'opposant a exacerbé la crise politique en Tunisie, culminant avec la chute du gouvernement de coalition dirigé par les islamistes d'Ennahda au pouvoir. Pour sa part, M. Snoussi, porte-parole du comité de défense de Chokri Belaïd estime que “ces informations paraissaient avérées eu égard au fait qu'aucune trace de la présence de ces deux accusés en Tunisie n'a été décelée", demandant ainsi aux parties tunisiennes en charge de cette affaire d'éclairer sur la véracité de ces informations. Il est, toutefois, à rappeler que le ministère tunisien de l'Intérieur avait récemment rendu public les portraits des cinq suspects de ce crime jugé par une majorité tunisienne d'assassinat politique par excellence. Dans ce sens, Noureddine Bhiri, conseiller politique du Premier ministre tunisien a nié que les autorités officielles soient au courant de la présence des suspects en Libye. M. Bhiri a également démenti toutes négociations entre Tunis et Tripoli en la matière. Cette réaction officielle du gouvernement tunisien faisait suite à certaines déclarations médiatiques locales portant sur des pourparlers en cours entre les autorités tunisiennes et libyennes pour l'extradition des deux suspects, présumés en fuite sur le sol libyen. “Les deux suspects qui avaient quitté leur domicile le 6 février 2013 date de l'assassinat de Chokri Belaïd détiennent encore l'arme du crime ainsi qu'un enregistrement vidéo sur l'assassinat", a rapporté l'agence tunisienne de presse. I. O. Nom Adresse email