Le médiateur international Lakhdar Brahimi a demandé une nouvelle fois vendredi au Conseil de sécurité d'agir dans l'unité pour faire cesser le conflit en Syrie. Des rumeurs sur sa démission circulaient depuis qu'il a fait l'objet de vives critiques de la part des médias officiels syriens et que la Ligue arabe a octroyé le siège de la Syrie à l'opposition. “Je n'ai pas démissionné", a réagi l'ambassadeur algérien, irrité par ces rumeurs. Il a aussi démenti avoir fixé une date pour la fin de sa mission. Selon des diplomates, Brahimi avait peu auparavant récapitulé devant les ambassadeurs des 15 pays du Conseil les derniers développements en Syrie, faisant le constat que le président syrien Bachar El-Assad n'était “pas disposé au dialogue, pour le moment". Au même moment, la Russie et l'Egypte appellent les parties au conflit en Syrie à conclure urgemment un cessez-le-feu, a déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine, à l'issue d'une rencontre avec son homologue égyptien Mohammad Morsi. “La Russie et l'Egypte sont pour un cessez-le-feu en Syrie le plus vite possible et le lancement des négociations intersyriennes", a annoncé le président russe. Parallèlement, le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé hier la décision des Etats-Unis de renforcer leur dispositif militaire en Jordanie, estimant que cela risquait d'“aggraver" le conflit en Syrie. En fin de semaine dernière, le secrétaire à la Défense américain Chuck Hagel avait annoncé depuis Amman, un renforcement de l'équipe militaire américaine en Jordanie pour entraîner l'armée jordanienne et intervenir le cas échéant pour sécuriser les stocks d'armes chimiques en Syrie. Le souverain jordanien Abdallah II s'est rendu vendredi aux Etats-Unis afin d'évoquer avec le président américain Barack Obama “les retombées de la crise syrienne (...) en particulier en ce qui concerne l'afflux continu de réfugiés syriens en Jordanie" qui dit en accueillir près d'un demi-million. C'est dans ce contexte que les “Amis de la Syrie" drivés par la France, ont rencontré hier à Istanbul l'opposition syrienne, dont ils attendent notamment “un engagement ferme contre l'extrémisme islamiste". Les insurgés insisteront, eux, sur l'aide militaire, sous embargo grâce au veto américain. Les insurgés attendent de la France et de la Grande-Bretagne qu'ils respectent leur annonce de lever l'embargo sur les armes violé par les pays du Golfe. Dans les coulisses de la conférence d'Istanbul, l'opposition syrienne a travaillé pour que ses amis lui donnent maintenant les moyens de chasser le régime de Damas. Sur le terrain, les violences se poursuivaient inlassablement. D. B Nom Adresse email