Les jeunes recrutés dans le cadre de l'Anem, du filet social et du pré-emploi, ont observé lundi un sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer la dégradation de leurs conditions socio-professionnelles. Les protestataires, plusieurs dizaines, réclamaient leur intégration dans des postes de travail décents et ont également dévoilé le mépris et la marginalisation au sein des sociétés et des administrations dans lesquelles ils travaillent depuis plusieurs années. “On nous exploite, on fait le même travail que les permanents, mais paradoxalement on nous traite comme des esclaves, car on fait toujours le sale boulot et notre salaire demeure toujours minable", dira une consœur de la radio locale qui travaille dans le cadre de ce dispositif. Et d'ajouter : “Quand on essaye de réclamer nos droits, à leur tête l'intégration, on nous menace de résilier nos contrats, sinon avec de faux espoirs", dira-t-elle. Un autre protestataire âgé d'une trentaine d'années nous a affirmé qu'il travaille dans une administration depuis maintenant quatre ans, mais aucun espoir ne lui a été donné de la part de ses responsables. Une situation critique qui a provoqué la colère de ces jeunes diplômés après avoir fait le bonheur de leurs chefs depuis plusieurs années sans aucune reconnaissance. En effet, beaucoup d'entre eux sont menacés d'être jetés à la rue après tant d'efforts fournis au profit des sociétés où ils travaillent. Une jeune fille que nous avons rencontrée sur les lieux nous a pris à témoin : “J'exerce mon métier depuis des années, et j'occupe actuellement un poste vacant indispensable au niveau d'un laboratoire, mais je n'ai pas été recrutée (...). Je pense qu'il n'y a aucune volonté de la part des autorités pour nous recruter". M S Nom Adresse email
