RESUMé : Les violentes crampes d'estomac sont dues au stress qu'elle subit depuis la veille. Après quelques heures de sommeil réparateur, Fouzia est réveillée par la sonnerie du téléphone. C'est le Dr Kamel qui voulait prendre de ses nouvelles. Une fois qu'elle a fini de discuter avec lui, elle relit les copies du testament et de donation. Son cousin a tout manigancé. Elle en est sûre. Il lui paraît sous un nouveau visage. Il est monstrueux... Le lendemain matin, Fouzia a moins mal au ventre, et même si le médecin lui a conseillé de se reposer, elle n'a pas eu le cœur à rester au lit. Elle avait réussi à dormir la nuit passée après la prise d'un somnifère. Elle n'a pas fait de cauchemar. Mais à son réveil, ses peurs ont repris le dessus. Elle n'avait pas le cœur à avaler quoi que ce soit. Après avoir rangé le studio et s'être préparée rapidement, elle a pris son sac et est sortie. C'est déjà le milieu de la matinée. Il est près de onze heures lorsque le taxi la dépose à la bonne adresse. L'enseigne précise que le bureau est au premier étage. Elle monte lentement les escaliers. Elle arrive essoufflée au palier, et quand elle cherche la porte du bureau, elle a l'impression de recevoir un coup au cœur. Une feuille était scotchée à la porte informant les clients de la fermeture du bureau. Il n'y a pas de nouvelle adresse où le suivre. Elle va sonner à la porte du salon de coiffure qui se trouve en face. Une jeune fille lui ouvre. Fouzia n'entre pas. - Salam alikum, dit-elle. Je m'excuse de vous déranger. Je voudrais savoir... le notaire en face de votre salon, où est-il allé ? où s'est-il installé ? La jeune coiffeuse secoue la tête. - Cela fait des mois qu'il est fermé. Des voisins ont dit qu'il est allé vivre à l'étranger... - Ce n'est pas possible ! s'écrie Fouzia. Vous en êtes sûre ? - Oui, absolument ! Fouzia la remercie et redescend. Elle ne sait plus quoi penser. C'est un coup dur pour son moral. Elle espérait discuter avec le notaire, en savoir plus. Elle n'est pas plus avancée que la veille. Pourquoi est-il parti ? Y a-t-il été poussé ? se demande-t-elle. Quel manque de chance ! pense-t-elle. La jeune fille se sent perdue et abattue. Elle sort dans la rue et aperçoit un salon de thé de l'autre côté. Elle traverse et y entre. Elle s'installe près de la baie vitrée. Elle a faim et a besoin de souffler un peu. A l'intérieur du salon, il fait bon. Une musique douce est diffusée. Il y a peu de clients. Un serveur tout sourire vient lui souhaiter la bienvenue et prendre sa commande. - Un café au lait, deux croissants et un jus d'orange ! Elle prend un calmant. Elle a de nouveau mal. Lorsqu'il apporte sa commande, elle le remercie d'un sourire et se met à manger les croissants avec appétit. Elle regarde les passants s'arrêter devant les devantures des boutiques, et des couples passer. Elle aurait voulu être comme eux, n'avoir aucun souci, pour prendre le temps de savourer les choses de la vie. Il lui semble que les jours heureux et sereins appartiennent au passé. Elle ignore de quoi sera fait l'avenir, mais ce qui est certain, c'est que son cousin se fera un plaisir de la jeter dehors. Une fois rassasiée et reposée, elle va règle ses consommations et quitte le salon. Elle pense à sa tante. Comment vivait-elle la situation depuis ? Elle a de la peine pour elle. Elle a toujours vécu dans cet appartement. Elle décide de retourner la voir. Une demi-heure plus tard, un taxi la déposait à Bab El-Oued. Lorsqu'elle sonne à la porte, sa tante ne cache pas sa surprise. El-hadja n'est pas seule. Il y a Youcef, un ami de la famille. Il sourit quand elle entre dans le salon... (À suivre) A. K. Nom Adresse email