Tout porte à croire que les cinq milliards de centimes alloués par le ministère de la Jeunesse et des Sports, dans le cadre des mesures d'accompagnement aux clubs dans la démarche de la professionnalisation du football national, serviront à la direction du Mouloudia d'Oran pour payer les mensualités des joueurs, du staff technique, leurs primes de matche et toutes les autres démarches liées aux déplacements et à la restauration de l'équipe première. Cela, dans la mesure où, n'ayant quasiment aucune autre ressource financière que les subventions étatiques et, par moments, les revenus publicitaires sous la forme de contrats de sponsoring, l'actuelle direction de la SSPA-MCO, représentée par le tandem Larbi Abdelilah-Hassan Kalaïdji, voit en ces 50 millions de dinars du MJS une véritable bouée de sauvetage qui les mettra à l'abri d'un gros besoin d'ici le baisser de rideau de l'exercice en cours. Pourtant, le ministre de la Jeunesse et des Sports him self, jeudi dernier sur ces mêmes colonnes de "Liberté", a été catégorique à ce sujet. “A partir de cette semaine, nous allons débloquer l'argent des subventions des clubs, évalué à 5 milliards pour chaque club. Il sera dans les caisses des clubs dans les tout prochains jours. Mais cet argent ne doit naturellement pas servir à payer les transferts des joueurs ou leurs salaires. La loi explicite comment cet argent doit être dépensé par les clubs, et le contrôleur financier nommé à cet effet y veillera. La loi punit aussi tout dirigeant qui se rendra coupable d'utilisation de l'argent de l'Etat à des fins autres que celles prévues par le cahier des charges. Nous serons intransigeants, et il n'est plus question de donner par exemple de l'argent pour l'achat des bus, pour que cet argent serve à payer des joueurs comme cela s'est produit chez certains clubs. C'est inadmissible et l'Etat veillera à ce que cela ne se reproduise plus." En des termes crus et on ne peut plus clairs, la direction du Mouloudia d'Oran foule au pied les recommandations du MJS et piétine, dans la même démarche obstinée, les lois et réglementations de la FAF telles qu'émises dans le fameux cahier des charges régissant la vie des sociétés sportives par actions crées pour les besoins du projet de la professionnalisation de l'élite du football algérien. Ce ne sera, cependant, pas la toute première fois où ces mêmes recommandations sont ignorées par les actuels responsables de la SSPA-MCO, et ce, au su et au vu du représentant de Mohamed Tahmi à Oran, qui n'est autre que Badreddine Gherbi, directeur de la jeunesse et des sports de la capitale de l'Ouest, ainsi que du wali en personne, Abdelmalek Boudiaf, “garants" à maintes reprises de l'utilisation médiatisée de deniers publics, tantôt pour assurer au club d'El-Hamri une préparation estivale dans des hôtels 4 et 5 étoiles à Hammamet El-Yamsine, en Tunisie, tantôt pour éponger les dettes et payer les arriérés d'anciens joueurs à même de permettre à la LFP de qualifier les nouvelles recrues en championnat. R. B. Nom Adresse email