Intervenant, hier, au débat organisé par le Front des forces socialistes (FFS) au siège de son parti à Alger, à l'occasion de la Journée internationale du travail, Ali Laskri, premier secrétaire du parti, a indiqué que le pluralisme syndical est une suite logique du pluralisme politique. “Le pluralisme syndical est un prolongement logique du pluralisme politique", a-t-il souligné, en dénonçant, à l'occasion, “le pouvoir exorbitant et discrétionnaire" qu'exerce l'administration dans la délivrance d'agréments aux nouveaux syndicats autonomes. Pour le FFS, l'administration privilégie “le syndicat officiel comme seul interlocuteur des autorités politiques et économiques", tout en “élevant des entraves et des interdictions multiples pour l'exercice effectif des droits syndicaux". La célébration de la Journée internationale du travail, intervient, estime Ali Laskri, “dans un contexte marqué par la montée de la grogne sociale et le regain de tension entre les travailleurs de plusieurs secteurs et les pouvoirs publics", avant d'ajouter que les politiques sociales et économiques prônées par les autorités depuis des années “ont montré leurs limites et enfoncé la population et le pays, de plus en plus, dans la crise". “Le chômage a atteint des proportions alarmantes, la pauvreté touche une large couche de la société, la précarité devient la règle, l'incertitude et le désarroi sont généralisés", a encore souligné M. Laskri, qui a précisé que “notre pays, en particulier subit, des transformations économiques très violentes et des mutations sociales rapides ; ce sont malheureusement les couches sociales les plus défavorisées qui paient le prix de ces changements". Invité aux travaux de la Journée, Tahar Belabas, coordinateur du Comité national de défense des droits des chômeurs, a axé son discours sur les problèmes des jeunes, le chômage en particulier. Tahar Belabas estime que “face à une corruption caractérisée, il est temps de changer les choses, de changer un système qui fait de la mal-gouvernance une politique". Pour y arriver, l'invité du FFS préconise se sensibiliser “aussi bien le peuple que les élites". Pour lui, “une véritable coordination des chômeurs, des jeunes et des étudiants permettra à coup sûr de mettre fin à cette féodalité moderne". “L'absence d'une volonté d'amorcer un véritable dialogue social avec des partenaires crédibles et légitimes est l'un des points noirs de ce pouvoir qui se cache derrière des alibis juridiques pour étouffer les voix libres et autonomes", a indiqué Belabas, qui a précisé au passage que l'objectif du mouvement des chômeurs “est d'être agréé comme un syndicat des chômeurs". Pour y arriver, il a ajouté : “Nous comptons sur toutes les voix libres pour nous aider à faire avancer notre cause". M. M Nom Adresse email