Résumé : Hadjira dévoile à Azad qu'elle le considérait plus qu'un ami. Il était plutôt un frère pour elle. Azad se promet de l'aider. Zahia, qui organisait un dîner, demande à Katia d'inviter son frère à se joindre à eux. La jeune fille comprend que sa mère voulait sauver les apparences. Qu'à cela ne tienne, elle était heureuse de revoir Azad. Ce dernier lui parle de ses projets. Il voulait rencontrer les parents de Hadjira. Azad se passe une main dans les cheveux. Le geste nerveux qu'il retrouvait à chaque fois qu'une situation délicate se présentait. Il pousse un soupir, puis lance : - Je veux voir Hadjira et la remercier pour tout ce qu'elle fait pour toi. Ne m'as-tu pas dit qu'elle était très gentille avec toi et qu'elle t'aidait à préparer tes examens... Qu'elle... qu'elle te passait des livres et t'orientait dans tes recherches... ? Katia hoche la tête : - Oui... Elle fait souvent la même chose avec tous ses élèves. Elle est très sympa. Nous l'aimons tous et la respectons beaucoup. C'est une brave fille. - Alors, je veux la remercier pour toi. - Mais tu pourras le faire sans avoir à rendre visite à ses parents... Il suffirait de passer au lycée ou de taper à la porte de son appartement. Je... je pourrais t'y accompagner et... Azad lève une main et interrompt sa sœur : - Je... j'ai rencontré Hadjira ce matin. Elle m'a certifié qu'elle allait passer le week-end chez sa famille. Katia sourit : - Eh bien nous attendrons qu'elle soit de retour en début de semaine et... Azad lève encore sa main : - S'il te plaît Katia, j'aimerais tant que tu m'accompagnes chez ces braves gens. Il faut... il faut que tu m'aides... Je ne veux pas que Hadjira me prenne pour un menteur. - Un menteur... ? Pourquoi ? Tu lui a promis quelque chose ? Il hoche la tête : - Oui, je lui ai promis de passer chez ses parents afin de discuter avec eux. Katia fronce les sourcils : - Je ne te suis plus.... - Tu sauras tout au moment opportun Katia. Ne refuse pas de m'accompagner. Tu verras... Tu ne le regretteras pas. La jeune fille garde le silence un moment. Elle regarde son frère, puis hausse les épaules : - Si tu y tiens... Je ne veux pas te décevoir Azad... Mais je te préviens, je n'aime pas les surprises... surtout les mauvaises. Il sourit : - Celle-là ne sera pas du tout mauvaise. Tu seras même agréablement surprise. Le week-end arrive. Azad est impatient... Pour la première fois de sa vie, il n'arrivait pas à tenir en place. Après une longue séance de footing et un bon bain chaud, il se hâte de s'habiller avant d'aller acheter un beau bouquet de fleurs et quelques pâtisseries. Katia arrive chez lui en début d'après-midi et le taquine : - On dirait que tu vas demander la main d'une fille. On n'a pas idée d'acheter des fleurs et des pâtisseries juste pour aller saluer une enseignante. Azad lui pince la joue : - Que connais-tu donc à ces choses-là petite sœur ? Hein ? - Je connais assez sur nos traditions pour te prévenir qu'on va peut-être heurter la sensibilité de Hadjira... Elle est très susceptible. - Je sais... C'est le genre de femme très sentimentale, et même très romantique. - Je vois que tu as pu faire déjà une analyse sur son caractère. C'est le psychologue qui parle. - Non... c'est Azad qui parle. Je te donne mes impressions d'homme. Cette femme a souffert dans sa vie. Sa sensibilité et son grand cœur ont été heurtés par les aléas de l'existence. Tout comme chacun de nous, elle a eu à affronter des tempêtes au milieu d'un océan. Lorsqu'ils arrivèrent chez les parents de Hadjira, Katia prends les devants pour se présenter et présenter son frère. Ils furent reçus par les parents de la jeune femme comme des pachas sur leurs trônes. La mère de Hadjira vint elle-même les saluer, avant d'appeler son mari et ses deux fils. - Soyez les bienvenus... Nous sommes heureux de constater qu'il y a des gens comme vous qui reconnaissent les mérites de notre fille. - Hadjira a déployé de grands efforts dans l'accomplissement de sa tâche d'enseignante... Grâce à elle, ma sœur progresse dans ses études, et s'apprête à passer son baccalauréat sans trop de tracas. - Tout l'honneur est pour nous, mon fils, lance le père de Hadjira. Je vois qu'il y a des familles qui suivent de près la scolarité de leurs enfants, et s'inquiètent de leur avenir. De nos jours, les mœurs se relâchent et on ne sait plus à qui on a affaire. Hadjira, qui venait d'entrer au salon, vint saluer Katia et Azad : - Soyez les bienvenus... Je... je vois que vous avez déjà fait connaissance avec la famille. - Tes parents sont adorables Hadjira, lance Azad... Et tes frères ne sont pas du reste. - Nous sommes juste comme tout le monde, lance Fayçal, le frère aîné. Parfois je me demande, s'il y a encore des élèves qui s'intéressent aux études, et des parents qui les suivent... J'ai maintenant un exemple concret devant moi. (À suivre) Y. H Nom Adresse email