Le temps a fini par donner raison à la population qui a organisé plusieurs actions de protestation pour dénoncer ce qu'elle qualifiait de “bricolage dans l'enquête", suite à la libération d'un suspect alors qu'il était le dernier à être en contact avec la victime. L'affaire a fini par révéler ses secrets, mais surtout par jeter l'émoi parmi la population de Béni Douala. Laceuk Ali, ce jeune de 24 ans, disparu depuis le 22 février, a été retrouvé assassiné et son corps jeté dans un puits dans la localité des Issers, dans la wilaya de Boumerdès. Tout a commencé mercredi dernier, lorsqu'un corps dans un état de décomposition avancé avait été découvert dans un puits par un villageois à Taâzibt, dans la commune de Naciria. Les services de sécurité, qui ont été immédiatement alertés, se sont rendus sur les lieux et ont conclu vite à un assassinat. L'assassin avait tenté de dissimuler le corps en rajoutant des briques et des sacs pour l'empêcher de remonter. L'endroit a vite attiré l'attention des enquêteurs les mettant sur une piste : le puits en question est situé à proximité de l'habitation du frère d'un suspect arrêté puis relâché. Ce qui a motivé ainsi la convocation des membres de la famille Laceuk pour tenter de reconnaître ce qui restait du corps déposé à la morgue de l'hôpital de Bordj Menaïel. Les proches de la victime ont vite compris, mais il fallait attendre les résultats des tests ADN. Le temps a ainsi fini par donner raison à la population qui a organisé plusieurs actions de protestation pour dénoncer ce qu'elle qualifiait de “bricolage dans l'enquête". Les habitants de Tala-Khelil, qui n'arrêtaient pas de crier sur tous les toits que le suspect relâché était le dernier avec qui le disparu était en contact, ont été même réprimés devant le tribunal suite à la libération du suspect après une garde à vue. Les services de sécurité, qui savaient toute la colère que cette affaire allait provoquer après que la légèreté du traitement de l'affaire a éclaté au visage du procureur, ont retardé l'annonce jusqu'à l'interpellation du suspect et quatre autres présumés complices dans ce meurtre qui n'a pas révélé tous ses secrets, surtout que le suspect n'est pas un inconnu pour les Laceuk dont des proches ont eu déjà à le prendre en charge durant son séjour en France. L'enterrement de ce jeune dont l'assassinat n'est pas sans rappeler celui de Ghilès Hadjou, ce jeune de 21 ans disparu à Azeffoun puis retrouvé quelques jours plus tard assassiné et enterré par ses propres amis, est prévu pour aujourd'hui à 15h à Tala-Khelil. S L Nom Adresse email