Les principaux instigateurs dans l'affaire du scandale de la finale de la Coupe d'Algérie de mercredi dernier seront auditionnés aujourd'hui par la commission de discipline de la Ligue professionnelle de football. Selon des sources proches des officiels, un rapport accablant a été dressé par l'arbitre et le délégué au match. Les noms du coordinateur de la section football Omar Ghrib, l'entraîneur Djamel Menad et le gardien Faouzi Chaouchi ont été cités dans ledit rapport. Ces derniers, accusés d'avoir tenu des propos graves à l'encontre de l'arbitre et même des différentes structures dirigeantes du football national, risquent gros. Le code disciplinaire est clair sur la question. Ainsi, dans son chapitre de comportement incorrecte envers officiels de matches, l'article 57 indique que “tous propos injurieux, diffamatoires ou grossiers envers un officiel de match est considéré comme un comportement antisportif ; il est sanctionné par : quatre matches de suspension ferme pour le joueur fautif ; Six mois de suspension ferme de toute fonction officielle pour le responsable concerné du club ; quarante mille dinars d'amende pour le joueur fautif. Quarante mille dinars d'amende pour le responsable concerné du club". Ouvrons une parenthèse pour dire que la commission de discipline de la LFP ne s'est pas contentée dans cette affaire à convoquer seulement Omar Ghrib, Menad et Chaouchi. En effet, même le président du conseil d'administration du MCA, Kamel Amrouche, ainsi que le capitaine d'équipe Réda Babouche, et même les défenseurs Abdelkader Besseghir et Kacem Mahdi seront également auditionnés par la même commission aujourd'hui. Pour ce qui est du scandale concernant le boycott du protocole de remise des médailles lors de cette finale de la Coupe d'Algérie, force est de reconnaître qu'aucune loi ni texte des règlements généraux du championnat national ou bien des règlements de la Coupe d'Algérie ne prévoit ce cas de figure. De ce fait, Il est donc difficile de savoir ou prévoir préalablement les décisions et les sanctions qui vont tomber prochainement sur cette affaire. Il est clair que la commission de discipline de la Ligue de football professionnel serait confrontée à un vrai casse-tête pour prononcer les sanctions. L'on ne sait pas toutefois sur quel texte ou règlement la LFP va s'appuyer pour régler ce dossier. “A partir des 32es de finale, tous les litiges relatifs aux aspects disciplinaires et réglementaires sont soumis à la Ligue nationale de football. Ils sont traités dans un délai de 48 heures après la rencontre. Les recours doivent être introduits auprès de la Fédération 48 heures après les décisions de la Ligue nationale. Les commissions de la Ligue nationale de football et de la commission de recours de la fédération sont tenues de traiter les affaires et de notifier les décisions rendues dans un délai de 48 heures". Toutefois, il existe certains textes qui condamnent ce genre de cas de figure dans les règlements généraux du championnat. “Les clubs professionnels sont responsables du comportement de leurs joueurs, officiels, membres, supporters ainsi que toute autre personne chargée d'exercer une fonction dans le club ou lors d'un match, sous peine des sanctions prévues par le code disciplinaire de la fédération", prévoit l'article 22 concernant les responsabilités du club. Un autre article se rapproche de ce cas de figure. En effet, l'article 10 alinéa 3 des règlements généraux de la Coupe d'Algérie peut-être appliqué pour sanctionner le Mouloudia. “Aucune publicité autre que celle du et ou des sponsors officiels de la FAF n'est autorisée sur les tenues, accessoires ou, plus généralement sur toute pièce de vêtement ou d'équipement porté ou utilisé par les joueurs et par l'encadrement technique, médical et administratif lors de la finale, la cérémonie de remise des médailles et de la Coupe." C'est vrai qu'on parle de publicité, mais le fait de ne pas se présenter à la remise des médailles est un non-respect des contrats publicitaires. La sanction prise est lourde : défalcation de trois points du capital points en championnat, 1 million de dinars d'amende pour le club et suspension de participation à la Coupe d'Algérie pour les deux saisons suivantes. Voila donc une situation qui obligera la commission de la LFP de s'appuyer sur le code disciplinaire pour prendre les décisions adéquates afin de trancher sur cette affaire inédite dans les annales du football national. La LFP peut, néanmoins, se référencier à l'article 123 du code disciplinaire relatif aux cas non prévus : "Les cas non prévus par le présent code disciplinaire seront traités conformément aux dispositions prévues par les codes disciplinaires de la CAF et de la FIFA". A. I. Nom Adresse email