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Lutte contre la corruption en Algérie
Les Américains veulent comprendre
Publié dans Liberté le 12 - 05 - 2013

Reçu par des diplomates américains, à leur demande, le porte-parole de l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), Djilali Hadjadj, n'a pas caché devant ses interlocuteurs son scepticisme quant à l'existence d'une volonté politique chez le pouvoir algérien de lutter contre la corruption.
Les scandales de corruption en cascade qui ont éclaboussé la puissante compagnie Sonatrach et de nombreux hauts responsables de l'Etat et qui font les choux gras de la presse depuis quelques semaines intéressent au plus haut point les autorités américaines. Existe-t-il chez le pouvoir algérien une volonté politique de lutter contre la corruption ? Quelle est l'étendue de la corruption dans le secteur de la justice et chez les magistrats ? Les révélations des grandes affaires de corruption obéissent-elles à des règlements de compte au sein du pouvoir dans la perspective de la présidentielle de 2014 ? Est-ce que les hauts fonctionnaires accusés de corruption sont traités de la même façon par la justice ? Et l'organe de prévention de lutte contre la corruption (ONPLCC) ? Et Amar Ghoul ? Ce sont autant de questions posées par des diplomates américains à Djilali Hadjadj, porte-parole de l'Association algérienne de lutte contre la corruption, reçu à leur demande, au cours d'une rencontre au siège de l'ambassade à Alger, le 17 avril dernier. Une rencontre qui entre dans le cadre de la finalisation du rapport annuel du département d'Etat américain sur les droits de l'Homme. À ces interrogations, Djilali Hadjadj, dont les analyses et les études sont régulièrement rendues publiques, rappelle à ses interlocuteurs : “Très haut niveau de corruption à tous les étages des institutions de l'Etat, dans le secteur économique et commercial-public, privé national et étranger ; insuffisance du dispositif de prévention et de lutte contre la corruption ; absence de l'indépendance de la justice, etc. (...) Il y a une justice à plusieurs vitesses, ce qui a été confirmé notamment lors de l'instruction judiciaire et le procès de l'affaire Khalifa, accablant les uns et protégeant les autres (des ministres toujours en exercice). Ou la gestion judiciaire des affaires des ex-walis de Blida et d'El-Tarf : le premier toujours ‘protégé' par la Cour suprême, et le second condamné à de la prison dans plusieurs procès." Dans un communiqué rendu public hier, Djilali Hadjadj rapporte avoir expliqué à ses interlocuteurs que pour l'AACC, l'organe de prévention et de lutte contre la corruption, créé en 2006 et installé en 2010, “brille par son absence, démontrant encore une fois l'inexistence de volonté politique à lutter contre la corruption". Quant à Amar Ghoul, le ministre des Travaux publics, à propos duquel les Américains cherchent visiblement à savoir s'il est impliqué dans des affaires de corruption, dont l'énorme scandale de l'autoroute Est-Ouest, d'une part, et si oui, comment et pourquoi échappe-t-il à la justice algérienne ?, le porte-parole de l'AACC répond à ses interlocuteurs s'être prononcé publiquement sur la question à plusieurs reprises. “Lorsqu'il était ministre de la Pêche et de la Recherche halieutique, de 1999 à 2002, l'AACC avait publié une enquête sur la corruption dans la gestion de la pêche au thon, enquête intitulée ‘Un Ghoul en cache un autre', demandant que la justice ouvre une enquête, demande restée sans suite alors que les faits étaient accablants. Plus grave Amar Ghoul, au lieu d'être démis de ses fonctions, fut promu ministre des TP, puis éclata en 2010 l'affaire de l'autoroute Est-Ouest, toujours pendante devant la justice", rappelle Djilali Hadjadj. “Toujours selon le point de vue de l'AACC, à partir du moment où un nombre importants de hauts fonctionnaires de ce ministère et de l'Agence nationale des autoroutes sont poursuivis par la justice, ce ministre, dans l'hypothèse qui lui serait la plus favorable — mauvaise gestion et incompétence —, aurait dû de lui-même quitter le gouvernement", ajoute-il.
La justice américaine invitée à se pencher sur le cas Chakib Khelil
En vertu d'une loi américaine de lutte contre la corruption de 1977, “la Foreign corrupt Practice Act", laquelle confie aux Cours américaines une compétence extraterritoriale pour juger les citoyens et entreprises américains qui auraient corrompu ou tenté de corrompre des fonctionnaires gouvernementaux étrangers, ou des candidats à des postes gouvernementaux, Chakib Khelil pourrait être jugé par la justice américaine, estime l'AACC. “Ce qui pourrait être le cas de l'ancien ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, ayant la nationalité américaine et possédant d'importants biens immobiliers aux USA notamment, cité dans plusieurs grands scandales de corruption, tant au niveau de la justice algérienne que ses homologues italienne et canadienne, pour le moment, et si les faits qui pourraient lui être reprochés s'avéraient exacts", note l'AACC.
K K
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