Les 500 syndicalistes de Rouiba, en regroupement hier devant le siège d'Infrafer pour exiger l'application du droit syndical au niveau de cette entreprise, ont saisi cette occasion pour répondre au ministre du Travail à propos de ses récentes déclarations sur le 87 bis. “Nous voulons que les pouvoirs publics tiennent leurs engagements en supprimant tout simplement le 87 bis qui est une grande injustice pour les salariés", ont affirmé les syndicalistes. “Les travailleurs, notamment les syndicalistes, sont témoins des déclarations faites au lendemain de la dernière tripartite aussi bien par le ministre du Travail que par les responsables de l'UGTA que l'article 87 bis est bel et bien fini", affirme M. Benmouloud, secrétaire général du syndicat de la SNVI. “On ne nous a jamais parlé d'impact financier ni de suppression d'emplois ce jour-là et c'est maintenant qu'on nous sort ces arguments, les mêmes engagements été exprimés par le patronnat lors de la tripartite", lance un autre syndicaliste de l'entreprise Enatb. Un autre syndicaliste dit être témoin de la déclaration faite par Achour Telli, secrétaire national de l'UGTA, au regroupement des six wilayas du Centre, tenu à Boumerdès le 27 octobre 2011, où il avait affirmé que l'article 87 bis est mort et enterré. “Si cet engagement enregistré et souligné n'est pas tenu, c'est toute la crédibilité du gouvernement et de l'UGTA qui sera ternie. C'est pourquoi nous demandons qu'il soit respecté", martèle un autre travailleur de la SNVI. Par ailleurs, les syndicalistes menacent une fois de plus de faire sortir à la rue les 20 000 travailleurs de la zone industrielle pour exiger l'application du droit syndical au niveau de l'entreprise Infrafer. “C'est scandaleux ! Dans une entreprise publique, les travailleurs ne disposent même pas d'une section syndicale ni de conseil de participation (CP)", affirme M. Messaoudi secrétaire général de l'Union locale de Rouiba. L'orateur s'est dit outré par l'attitude du directeur général d'Infrafer qui continue, selon lui, à bafouer les lois de la République en refusant aux travailleurs le droit élémentaire de disposer d'une section syndicale comme le stipule toutes lois de la République, précisera-t-il. Des travailleurs de cette entreprise présents à ce regroupement ont indiqué que le conseil d'administration de l'entreprise fonctionne sans les représentants des travailleurs et sans convention collective. “Si cette situation perdure, nous allons durcir notre protestation et que chacun prenne ses responsabilités", avertit M. Messaoudi. M. T. Nom Adresse email