“Les domaines de l'Etat veulent prendre une vingtaine d'hectares de terres agricoles de l'EAC au profit de projets de logements." Les terres arables de Ferdoua, situées à mi-chemin entre les communes de Mila et de Sidi Merouane, sont en passe d'être “envahies" par le béton. C'est ce qu'on a appris d'un membre de l'EAC (exploitation agricole collective) Bensalah-Benslimane, qui gère ces terres agricoles. Selon notre source, les domaines de l'Etat ont l'intention de détourner une partie de ces étendues hautement agricoles au profit de projets immobiliers. “Les domaines de l'Etat veulent prendre une vingtaine d'hectares de terres agricoles de l'EAC au profit de projets de logements sociaux et sociaux participatifs." Renseignements pris, les pouvoirs publics envisagent réellement d'ériger des ensembles immobiliers sur une partie de la fertile plaine de Ferdoua, qui s'étend sur 132 ha. La parcelle visée est d'une étendue de 20 ha d'un seul tenant. Cela a poussé le groupe d'agriculteurs de l'EAC Bensalah-Benslimane, dont dépendent les terres en question, à se manifester pour dire leur niet à ce projet immobilier. “On ne s'oppose pas à la volonté de l'Etat, mais on souhaite un peu de raison. On est prêt à leur céder 20 ha, mais pas à la plaine de Ferdoua. Nous avons des terres au sud de la commune de Sidi Merouane, dans la région de Chebbouba. Ces terres-là sont d'un rendement agricole médiocre et relativement accidentées, elles se prêtent magnifiquement donc aux projets immobiliers." Aussi les membres de cette EAC, au nombre de huit, lancent-ils un appel aux autorités, leur demandant d'épargner ces terres agricoles, tant qu'il existe des assiettes foncières plus appropriées à la construction dans la même région. En s'exprimant sur la qualité des terres de Ferdoua, notre interlocuteur affirme qu'elles sont particulièrement fertiles. “Nous y cultivons du blé dur et des légumes secs comme les lentilles et les pois chiches. Pour le blé, le rendement à l'hectare est de 45 à 50 q. Nous avons également deux vergers, l'un d'oliviers et l'autre de pommiers, qui s'étendent, chacun, sur 5 ha. En outre, nous possédons une ferme qui compte 105 têtes de bovins, dont 36 vaches laitières, dont le rendement mensuel atteint 15 000 litres de lait, ainsi qu'une importante grange." Signalons que le wali de Mila et le directeur des services agricoles ont été saisis sur la question, affirme-t-on de même source. Kamel BOUAB Nom Adresse email