La tension est montée d'un cran depuis les affrontements de dimanche dernier entre islamistes, voyous et forces de sécurité. Depuis, la guerre des communiqués bat son plein. Hier encore, l'émir d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Abdallah Al Jazaïri a mis en garde le mouvement Ennahdha et le gouvernement tunisien dans une vidéo relayée par les réseaux sociaux et dont l'authenticité reste à vérifier, contre toute opposition à Ansar Charia. Abou Abdallah al Jazaïri a appelé Ennahdha et le gouvernement tunisien à changer leur politique envers Ansar Charia soulignant que la Tunisie est une terre de prédication et non pas une terre de Jihad. “Nous appelons le mouvement Ennahdha à réviser sa politique à l'égard d'AnsarCharia et à cesser les déclarations qui ne vont pas dans son intérêt", a déclaré l'émir d'Aqmi. Autrement dit, le gouvernement tunisien a durci le ton en s'engageant dans une politique répressive suite aux affrontements avec Ansar Charia, dimanche dernier, dans la ville de Kairaouan et les plus grands quartiers populaires dangereux, situés en banlieue ouest de Tunis. De son côté, le groupe djihadiste Ansar Charia a appelé à manifester vendredi à Kairouan devant le siège d'Ennahda. Ansar Charia provoque et a tout l'air de vouloir prendre sa revanche avec cette volonté de s'en prendre cette fois-ci aux partisans d'Ennahdha. Aujourd'hui, malgré la rupture, les leaders d'Ansar Charia continuent à s'exprimer dans les médias. Ils ont appelé, hier, via un communiqué, à manifester à Kairouan demain devant le siège du parti Ennahda contre l'arrestation de leur porte-parole, Seïf Eddine Raies et exiger sa libération. Le choix du lieu de la manifestation montre bien que la rupture est désormais consommée avec le parti. Par ailleurs, une source sécuritaire a révélé au journal Assarih qu'un ex-capitaine de police, âgé de 30 ans est impliqué dans les dernières violences terroristes. D'après l'article paru, hier sur les colonnes d'Essarih, l'homme en question est originaire de Gafsa et serait en étroite relation avec des terroristes. En effet, l'enquête menée par le MI a révélé que l'ex-agent était en contact direct avec le terroriste arrêté récemment à Haffouz en possession d'armes et de plans. L'ex-agent se servait aussi d'un téléphone portable, ce qui a facilité son traçage et sa localisation. La source sécuritaire a par ailleurs indiqué que le capitaine avait des relations avec les intégristes, ce qui a poussé les services secrets à ne pas le perdre de vue et à l'empêcher de transmettre plusieurs informations secrètes. I. O. Nom Adresse email