Sur les hauteurs d'Alger, à Ben Aknoun, pas loin du ministère des finances, se trouve le mausolée de « Sidi Merzoug », au cimetière qui porte le nom du saint. Ce monument funéraire a subi un incendie, et le feu l'a ravagé. Ça s'est passé au début du ce mois de Mai, Une « action » qui est passé inaperçue vraisemblablement. Toutefois des habitants de Ben Aknoun se sont approchés de Liberté pour déplorer et dénoncer l'état dans lequel s'est retrouvé le mausolée. Certains craignaient même que ce soit un acte de vandalisme. Sur place l'explication est toute faite : l'incendie aurait été « involontaire », C'est la réponse de l'agent de sécurité du cimetière. mardi 21 mai, à 9h30, le gardien du cimetière était absent. Un homme portant un badge, probablement le gardien du parking, était par contre juste à l'entrée (sans portes) du cimetière. Sur place, l'image était désolante. La tombe était dénudée. La cours qui servait d'antichambre était couverte de pelles, de bouteilles en plastique, de couvertures, ainsi que des étendards et de la châsse de bois sculpté sous lesquelles reposait « Sidi Merzouk ». Le sanctuaire était sombre et sale, et le noir recouvrait sa faïence. L'intérieur était décoré avec une bouteille d'eau jaunâtre, et des claquettes en caoutchouc, avec comme « rythme » le cri des souris. D'après le gardien du cimetière, qui est revenu à son poste entre temps, l'incendie aurait été causé par un retraité qui gardait le cimetière pendant la journée et y passait la nuit. Apparemment ce dernier n'avait rien eu. Toutefois il n'est plus réapparu depuis la nuit de l'incendie. D'ailleurs le cimetière semble à l'abandon « Il n'y personne pour garder le cimetière le soir, moi mon travail s'arrête à 15h » affirme le gardien. « Ce n'est que cette semaine que j'ai appris la nouvelle » Approché par « Liberté » pour de plus amples informations, Yacine Benameur, vice-président chargé de l'urbanisme, précise d'emblée que « ce n'est que cette semaine que j'ai appris la nouvelle ». « Il y a des personnes droguées qui rentrent au cimetière, on ne peut pas tout surveiller», a-t-il ajouté. Il a par ailleurs affirmé que le service bâtiment s'était déplacé au cimetière pour le rénover, «s'il n'y avait pas de pluie on aurait commencé les travaux dès aujourd'hui (21 mai, ndlr). » Questionné par Liberté si une enquête a été menée pour savoir les raisons de l'incendie, le vice-président chargé de l'urbanisme rétorqua sans assurance « il y a les responsables de la sécurité qui se sont surement déplacés sur place. » ! I.A Nom Adresse email