Poursuivant sa série de conventions régionales autour de l'enrichissement de sa proposition d'“une Constitution pérenne", en perspective de la révision de la loi fondamentale, le RCD a tenu, hier, à Tizi Ouzou, sa 4e convention à laquelle ont pris part des militants et représentants de la société civile des deux wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès. Au total, 608 participants ont assisté à cette rencontre au cours de laquelle 28 intervenants, issus de différents horizons politiques et associatifs, étaient enregistrées. À l'ouverture des travaux de cette 4e convention sur les 7 régionales qui devront déboucher sur une convention nationale qui synthétisera les propositions le 29 juin prochain à Alger, l'ex-député du RCD, Hakim Saheb, qui a présenté une communication sur l'aménagement des relations entre les différents pouvoirs, a tenu d'emblée à préciser que “le débat sur la Constitution n'engage pas seulement les constitutionalistes, mais au premier lieu le citoyen qui est le premier concerné par le principe du vivre ensemble". “Il faut en finir avec les Constitutions inspirées des contextes qui ne sont pas ceux de l'Algérie et qui ne s'adaptent pas, par conséquence, au besoin national et qui ne sont même pas applicables comme le prouve l'inapplication de l'article 88 dans le contexte actuel de vacance de pouvoir", a-t-il argumenté. Dans le même sens, le président du bureau régional du RCD, Boussad Boudiaf, a estimé que “la Constitution doit être le fruit d'un consensus et d'un compromis entre toutes les forces sociales, d'où alors toute l'importance d'associer toute la société à son élaboration". À ce titre, d'ailleurs, la plupart des intervenants ont estimé nécessaire de reformuler jusqu'à la définition de l'identité nationale qui doit être consacrée dans la Constitution à venir sous l'appellation de “l'algérianité" qui permettra à tout un chacun de s'y reconnaître et de ne plus se sentir exclu. Pour Me Hakim Saheb, la nouvelle Constitution devra également assurer un véritable équilibre entre les différents pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. “Il s'agit là de la clé de voûte du passage à la démocratie. Nous devons sortir de l'hégémonie, l'opacité et la gestion de l'Algérie par des centres occultes comme c'est le cas depuis 1962", a-t-il plaidé non sans appeler également à l'instauration d'un Exécutif bicéphale et un système dans lequel le Président doit s'occuper des fonctions régaliennes de l'Etat et déléguer le reste des pouvoirs, contrairement à ce qui est en vigueur actuellement en Algérie. S L Nom Adresse email