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L’embrasement
Plus d’une centaine de morts en quarante-huit heures en Irak
Publié dans Liberté le 03 - 02 - 2004

La capture de Saddam Hussein n’a, apparemment, pas eu l’effet escompté par le département d’État américain.
Les attentats sanglants se multiplient au fil des jours et touchent maintenant toutes les communautés.
Le double attentat meurtrier d’Erbil, le premier jour de l’Aïd, contre les sièges des partis politiques kurdes, qui a fait 65 morts et plus de 200 blessés, rend difficile le règlement de la crise irakienne devenue complexe à l’approche de la date de transfert de la souveraineté prévue pour le 30 juin par Washington. La cible de ces attaques, les deux partis kurdes demandant une fédéralisation de l’Irak alors que les autres communautés s’y opposent fermement, laisse supposer l’entrée dans une nouvelle ère de violences intercommunautaires, bien qu’il n’y ait pas eu de revendication de la part d’une quelconque partie. En tout état de cause, une recrudescence effarante de la violence est constatée à travers tout l’Irak depuis le début du week-end. Samedi déjà on enregistrait plus d’une vingtaine de morts, dont 4 GI’s, dans les nombreuses attaques et attentats perpétrés au cours de la journée. 20 Irakiens ont également été tués le jour de l’Aïd, dans l’explosion d’un dépôt de munitions et d’explosifs au sud-ouest de la ville sainte chiite de Kerbala. Le pic a été atteint avec les attentats suicide d’Erbil qui ont fait voler en éclats à cinq minutes d’intervalle les sièges de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) et du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). C’est là la plus sanglante opération depuis la capture de Saddam Hussein, qui devait constituer un tournant dans la crise irakienne. Le recours à des Kamikazes dans l’exécution de ces attentats est un signe qui ne trompe pas sur les intentions des commanditaires, dont l’objectif semble être un embrasement généralisé entre les différentes ethnies et communautés composant le peuple irakien, dans le but d’aboutir à un chaos total. Ce que craignaient les Américains, menace réellement l’Irak qui peut basculer rapidement dans le cercle infernal de la violence si des mesures urgentes ne sont pas prises pour trouver une solution politique au conflit. L’intervention dans les meilleurs délais de l’organisation des Nations unies est plus que nécessaire, parce qu’elle pourrait constituer le seul moyen de dissuader la communauté chiite d’opter à des solutions radicales. Celle-ci menace par la voix de son leader, le grand ayatollah Ali Sistani, de recourir à tous les moyens, dont la lutte armée contre les forces d’occupation, au cas où des élections au suffrage direct pour la désignation des institutions qui géreront l’Irak après le transfert de la souveraineté et si l’hypothèse d’une fédération en Irak n’est pas définitivement écartée. La sortie d’Irak ne sera pas aussi facile pour les États-Unis, qui n’avaient apparemment pas toutes les données en main lorsqu’ils ont décidé de l’envahir. À signaler enfin que cette nouvelle flambée de violence a coïncidé avec la troisième visite à Bagdad du numéro deux du Pentagone, Paul Wolfowitz, l’un des principaux artisans de la guerre contre l’Irak.
K. A.


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