Les ouvriers des cités universitaires dans la wilaya de Béjaïa ont organisé hier leur énième rassemblement de protestation devant, cette fois-ci, la résidence La pépinière, au centre-ville, pour réitérer aux pouvoirs publics leur plateforme de revendications. Cette dernière se résume, selon Hamid Chebah, secrétaire général du Snapap à Béjaïa, qui a appelé à cette action de protestation, dans «la révision du statut de cette frange de travailleurs de la Fonction publique et l'intégration des contractuels». Le syndicaliste a dénoncé le «mutisme» de la tutelle quant à la prise en charge de leurs doléances, tout en réaffirmant leur détermination à aller jusqu'au bout de leur mouvement de protestation. «Cela fait plusieurs semaines que nous observons des grèves cycliques et des sit-in de protestation, mais à ce jour, la tutelle ne nous a pas appelés à la table des négociations. Notre objectif n'est pas de pénaliser les étudiants, mais nous sommes déterminés à continuer notre protestation jusqu'à la satisfaction de notre plateforme de revendications», a souligné M. Chebah. En outre, ce dernier dégage toute responsabilité quant aux actes de vandalisme perpétrés, la semaine dernière, par des étudiants au niveau de la direction des œuvres universitaires (DOU) de Béjaïa et à la cité d'Aâmriw. «Nous ne sommes pas responsables des actes de saccage commis par un groupuscule d'étudiants au niveau de la DOU et du siège de l'administration de la résidence d'Aâmriw. Nous condamnons fermement ces actes de vandalisme», a indiqué ce syndicaliste. De son côté, le syndicat des travailleurs de la direction des œuvres universitaires de Béjaïa, affilié à l'UGTA, qui a organisé hier une conférence de presse au niveau de son siège, a réclamé l'ouverture d'une enquête ministérielle pour faire la lumière sur ce qui se passe, ces jours-ci, dans l'université de Béjaïa et les résidences universitaires.