Les travailleurs des œuvres universitaires de Béjaïa maintiennent le pressing. Au troisième jour de grève décrétée par la fédération de wilaya du secteur de l'enseignement supérieur, affiliée au Snapap, les travailleurs des œuvres sociales de cinq résidences universitaires de la wilaya ont battu le pavé jeudi matin, du centre universitaire de Targa Ouzemour jusqu'au siège de la wilaya où un rassemblement a été tenu. Dans son appel, le syndicat requérait à «tous les travailleurs» de la fonction publique à être de la partie. Le mot d'ordre commun étant, si l'on se réfère en substance au communiqué du Snapap, de dénoncer la politique de la sourde oreille que «continue» de mener le pouvoir alors que les travailleurs «subissent seuls» l'impact de la cherté et de la dégradation du pouvoir d'achat. Cependant la marche de jeudi est surtout voulue comme le moyen de réaffirmer une «détermination» des travailleurs des cités U de maintenir la protestation «jusqu'à satisfaction pleine et entière de la plateforme de revendications» qui, rappelons le, s'articule principalement autour de l'intégration des contractuels et de revendications statutaires. Autrement dit, ce qui doit se traduire par une revalorisation des salaires et l'octroi de primes inhérentes aux fonctions exercées. Les contestataires sont ainsi à leur deuxième grève observée en moins d'un mois. On remarquera aussi en dépit des contrecoups de la grève, la présence au cours du sit in de membres de collectifs d'associations estudiantines.